J’ai retrouvé Paris avec sa pollution
Le métro surpeuplé et la circulation.
J’ai retrouvé Paris, les gens qui font la gueule
Et où malgré la foule, on se sent quand même seul.
J’ai aussi retrouvé les bistrots parisiens,
Le goût du café noir, avalé dans un coin
Accoudé sur le zinc qu’un garçon nonchalant
Essuie de son torchon d’un geste négligent.
Le marché du matin, dans l’air encore frisquet
Charcutaille de chez nous, andouilles et pieds paquets,
Baguette parisienne au dessus croustillant.
Légumes et fromages, et poissons ruisselants.
Je suis aussi allé, déjeuner à midi
Dans une rue du troisième, une petit’ brasserie
Où j’ai pu savourer une andouillette grillée
Avec de la moutarde sur une nappe en papier.
J’ai retrouvé les quais, et le quartier latin,
Chatelet, Notre-Dame, le Boul’Mich’, Saint Germain.
J’ai marché au hasard, dans le froid, sous la pluie,
Savourant chaque instant : j’ai retrouvé Paris….
J’ai écrit ce texte en revenant du Paraguay à la fin de ma mission de trois ans. A cette époque, la charcuterie française, la moutarde française et l’atmosphère des bistrots parisiens n’étaient pas importés à Asuncion. Et on a beau dire, on est quand même conditionné par sa culture d’origine (qui est double pour moi : chinoise et française.)
Très beau texte