Elle est là toutes les nuits, ne me quitte jamais,
Toujours à mes côtés elle me colle à la peau.
Cette fidélité plantée comme un drapeau,
Victorieuse de mes rêves m’envahit désormais.
Je ne demande rien qu’une nuit par semaine,
Cette trêve trop brève je m’en contenterais.
Mon esprit libéré irait rejoindre Morphée,
Mais elle est sans pitié, elle me voue de la haine.
J’ai beau me retourner, chercher le bon côté,
Me bercer de musiques, m’imaginer très loin
Dans de beaux pâturages, couché là dans les foins,
Imperméable aux bruits, la tête sous l’oreiller,
Rien n’y fait, c’est terrible, je suis telle une proie
Enserrée dans les griffes d’un cruel oiseau blanc.
Insomnie, sale mégère qui ne prend pas de gants,
Et qui fait de mes nuits un long chemin de croix.
A.S.
Elle me visite aussi. Comme un œil de Caïn qui effraie le sommeil.
Ah ces insomnies qui arrêtent le temps et égrènent les heures lentement. Puisse la divine Morphée par moment avoir pitié. Beau poème Alain
heureusement cette ennemie qu’est l’insomnie n’arrive que très rarement, demandez à votre colombe de vous tenir compagnie, ainsi vous vous endormirez comme un bébé!