On des indéfinis, inclusifs accusateurs,
On du manque de courage, vile laideur,
On des si faciles de ceux qui renoncent,
On de ceux qui salissent et dénoncent.
On des malhonnêtes et des mensonges,
On de lâcheté, de ce mal qui vous ronge.
Il interrogé par les gardiens du temple,
Il cité dont vous voulez faire l’exemple,
Il soumis à l’anonymat de vos critiques,
Il livré en vindicte sur la place publique,
Il coupable d’être cause de vos faiblesses,
Il avili par les cruautés de vos bassesses.
Vous qui serez à toujours exclus du nous,
Vous qui cherchez à faire plier le genou,
Vous, lâcheté des pleutres hypocrites,
Vous aux pensées exiguës et si petites
Vous osant les sermons et l’accusation,
Vous des étroitesses et des divisions.
Croyez-vous vous grandir en salissant ?
Croyez-vous à l’impunité en accusant ?
Savez-vous ce qu’insinuer veut dire ?
Savez-vous que calomnier est pire ?
Pensez-vous en éructant vous grandir ?
Pensez-vous à vos fins ainsi parvenir ?
Qui êtes-vous derrière un sourire caché ?
Qui êtes-vous, bêtise ou méchanceté ?
Qui êtes-vous madame, monsieur le on ?
Qui êtes-vous pourfendeur des raisons ?
Qui êtes-vous fossoyeur de la vérité ?
Qui êtes-vous feinte colère infondée ?
Arnaud Mattei, le 11 Avril 2021
©2021 tous droits réservés
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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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On ne sait jamais…
Bravo à vous qui osez nous interpeller chaque fois à travers vos mots …
Cordialement.
On définit les indéfinis
et les définis s’indéfinissent personnellement ou impersonnellement
dans ce texte qui, originalement et pertinemment, parle et interpelle.
Merci, Arnaud. La nature vous a doté d’un bel esprit créatif.
Un texte fort qui emporte. une belle réussite qui rappelle que “on est un con” !