A cette table du vendredi soir
Chacun doit jouer son rôle sans s’assoir
La femme allume les bougies du shabbat
Et la bouche des enfants reste béate.
Le papa bénit le pain et le vin
Récite les prières de ce soir là
Puis fait passer ce pain à tout le monde
Et ce vin dans lequel la joie abonde.
Il en va de même dans toute famille
La femme est la lumière dont les yeux brillent
Mais le mari l’écoute sans piper mot
Sachant que l’homme doit porter le chapeau.
Le lendemain, à nouveau réunis
Celui qui parle et qu’on doit écouter
C’est le chef de la tribu réunie
Qui va livrer ce qu’il a décidé.
Il s’avoue éclairé en son sommeil
Puis il cite les conseils reçus la veille
Par sa lumineuse épouse inspirée
Qu’il s’est, dès le réveil, appropriés.
Son refrain est éternellement le même
C’est l’homme qui pense, qui paye et donc qui dit
Ce qui sera pour tous le bon avis
Car c’est en ce rôle que ces enfants l’aiment.
Par bonheur les poètes clament la rengaine
Toute femme est source de la lumière
Avenir de l’homme, même du sans gène
Elle fait de lui un mari et un père.
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Né d'un père photographe et musicien et d'une mère poètesse, Jean-Marie Audrain s'est mis à écrire des poèmes et des chansons dès qu'il sut aligner 3 mots sur un buvard puis trois accords sur un instrument (piano ou guitare). À 8 ans, il rentre au Conservatoire pour étoffer sa formation musicale.
Après un bac littéraire, Jean-Marie suit un double cursus de musicologie et de philosophie à la Sorbonne.
Il se met à écrire, dès cette époque, des textes qui lui valurent la réputation d’un homme doublement spirituel passant allègrement d’un genre humoristique à un genre mystique. D’ailleurs, il reçut de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) un grand diplôme d’honneur en ces deux catégories.
Dans ses sources d’inspiration, on pourrait citer La Fontaine, Brassens et Devos.
Lors de la naissance du net, il se prit à aimer relever les défis avec le site Fulgures : il s’agissait de créer et publier au quotidien un texte sur un thème imposé, extrêmement limité en nombre de caractères. Par la suite il participa à quelques concours, souvent internationaux, et fut élu Grand Auteur par les plumes du site WorldWordWoo ! .
Il aime également tous les partenariats, composant des musiques sur des textes d’amis ou des paroles sur des musiques orphelines. Ses œuvres se déclinent sur une douzaine de blogs répartis par thème : poésie, philosophie, humour, spiritualité…sans oublier les Ebulitions de Jeanmarime (son nom de plume). Un autre pseudo donna le nom à son blog de poésies illustrées : https://jm-petit-prince.over-blog.com/
Pendant longtemps il a refusé de graver des CD et d’imprimer ses œuvres sur papier, étant un adepte du principe d’impermanence et méfiant envers tout ce qui est commercial. Malgré tout il vient d'autoéditer le florilège de toute en vie et dans tous les syles : https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM et d'écrire des chansons pour 3 CD d'Ophélie Morival (puis pour d'autres voix amies) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0bvWkljrlw.
Si vous ne retenez qu’une chose de lui, c’est que c’est une âme partageuse et disponible.
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Bonjour Poète ,tes vers me plaisent comme à l’accoutumée,quand hommes et femmes seront en harmonie à ne plus vouloir se dominer l’un l’autre mais simplement s’enrichir de leurs différences,l’un et l’autre se complétant et non en s’affrontant , alors ce sera gagné, encore du temps pour voir celà, combien de temps je ne sais pas, mais en tous cas ton poème a certainement réveillé les consciences, merci pour tout ceci et félicitations pour tout cela, bon lundi, bisous
Au moins un homme qui dit la vérité ! L’homme dit tout haut, ce que sa femme lui a dit tout bas. On le savait déjà mais quelle précieuse piqûre de rappel, merci JM bises
Bonsoir
Beau poème, un voyage dans le temps mais elle se vit au quotidien pour encore bien des personnes
Bonne soirée à toi. Bisous
Oui, la femme va ruer dans les brancards. Est ce un poème ou un pamphlet sociologique?
triste place des femmes encore et toujours. L’égo de ces hommes c’est incroyable. Sinon joli poème
Très joli poème. Encore ! Ah oui le sabbat ! Rituel immuable. Le chef de famille dicte la loi. Un peu machisme non ? Bonne soirée à toi. Bises. Machiste