A l’aide de la philosophie stoïcienne éclaircissons ce sujet, sachant que trois choses seulement dépendent réellement de nous : les jugements de valeur, ou pensées sur tout ce qui se passe, l’impulsion vers l’action ou la volonté, et les désirs ou aversions de notre partie émotionnelle.
Ce ne sont pas les choses qui nous troublent, mais les représentations et les images mentales que nous faisons de ce qui nous arrive. De ces jugements ou représentations mentales naissent plus tard le désir ou l’aversion et l’impulsion de l’action. Une image ou un jugement intérieur n’est vrai que lorsqu’il coïncide avec la réalité objective.
Marc Aurèle, empereur romain et philosophe stoïcien, nous dit dans ses « Pensées pour moi-même » : « Efface de ta pensée ce qui n’est que pure fantaisie et parle-toi intérieurement ainsi : « En ce moment même, il ne dépend que de moi qu’il n’existe en mon âme aucun vice, aucune passion, en un mot, aucun désordre ; pour cela, il me suffit uniquement de voir chaque chose telle qu’elle est et de l’utiliser comme elle le mérite »
Un autre élément fondamental pour la bonne maîtrise du mental est de ne pas le laisser s’échapper vers un autre moment qui ne soit pas le présent. Parfois nous souffrons de porter le poids de « toute la vie », alors qu’il est suffisant de savoir supporter le poids de « chaque jour ».
Une méditation de Marc Aurèle le confirme « Ne considère pas dans leur ensemble les épreuves douloureuses de toutes sortes que tu devras sans aucun doute subir, mais au fur et à mesure que tu les expérimenteras, pose- toi cette question : « En quoi cela consiste-t-elle » ou « qu’est-ce qu’en ce moment je ne peux pas supporter » ?. Tiens compte, ensuite, que ce n’est ni l’avenir ni le passé qui nous affligent, mais le présent. Après…, les maux actuels ne sont presque rien si tu les réduis à leur intensité réelle»
Cependant, penser au futur faisait également partie des exercices intérieurs stoïciens. Être préparé au pire qui peut arriver était un moyen d’éviter le trouble de l’âme, mais c’est aussi un outil fondamental pour l’art de choisir correctement.
Sans réfléchir profondément aux conséquences de nos actions, nous ne pourrons pas prendre les décisions correctes. Et Marc Aurèle de nous dire : « Avant d’accomplir un acte, demande-toi : à quoi cela va-t-il me servir ? Vais-je le regretter ? Mon acte présent est-il digne d’un être intelligent, sociable et soumis à la loi de Dieu ? ».
En résumé, selon cette discipline de la pensée des philosophes stoïciens, il ne s’agit pas seulement d’apprendre à penser de manière cohérente et en faisant usage de notre qualité la plus élevée, la raison, mais que « cette pensée juste doit devenir la racine de nos émotions et de nos actions quotidiennes. Ne pas ressentir ni faire quoi que ce soit qui aille à l’encontre de notre nature humaine rationnelle.
Une mise au point très intéressante… Nietzsche, avant l’effondrement de 1889, s’est intéressé au stoïcisme. Notamment en ce concerne leur conception du temps, le retour périodique. Encore que chez Nietzsche la notion (éthique) d’éternel retour signifie en somme : “Vis ta vie de façon que tu la vivrais à l’identique dans un éternel retour.” L’être humain pense-t-il doit se “surmonter”, aimer son destin (“Amor fati”) et choisir sa mort. (Voir “De la mort volontaire” dans “Ainsi parlait Zarathoustra”, un livre exigeant mais capital.)
Trop compliqué pour ma petite tête…j’aime mieux lire tes vers…
Sauf qu’on ne peux pas “gérer” les émotions avec la tête. Seul le coeur à le courage et la patience de les accueillir et de les laisser partir.
On ne peut pas gérer le mental. Il est temps de remettre le coeur au centre de notre fonctionnement. C’est à dire que le mental devient son serviteur et non l’inverse.
N’oublions pas que nous sommes des êtres spirituels d’amours faisons une expérience humaine rationelle et non l’inverse.