Désarroi – Philippe Dutailly

Comme un cerf  acculé, affolé, aux abois,
Tu cries ton désespoir dans un râle de douleur
Et ce long hurlement comme le son du malheur
Parvient à mes oreilles au-delà de ton bois.

Alors, de ton mal être, m’arrivent tes ennuis
Et tes cris me font mal, tes maux me bouleversent
Et tes sanglots muets s’abattent en averse
Sur un avenir sombre que tu prends pour la nuit.

Je voudrais, par magie, résoudre tes problèmes
Et je cherche la phrase construite de mots forts
Qui, miraculeusement, serait ton réconfort
Amenant la couleur sur ton visage blême.

Ce mystérieux affect mélange ma pitié
Mon trouble, ma sympathie parfois ma compassion
Et la chimie savante issue de la passion
Passera les épreuves en laissant l’amitié.

© Philippe Dutailly – 10 05 1993

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Philippe DUTAILLY

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Tombé amoureux de "L'albatros" de Charles Baudelaire, poème appris lorsque j'étais 'écolier et nourri au hasard de Victor Hugo, Georges Brassens, Léo Ferré, Lamartine et beaucoup d'autres, j'ai commencé à faire rimer les mots vers l'âge de 18 ans. D'abord très inspiré par Brassens, j'ai pris, au fil du temps, mon autonomie pour en venir à des textes plus intimes qui, pour certains, servirent d'exutoire à des émotions mal vécues.

5 réflexions au sujet de “Désarroi – Philippe Dutailly”

  1. On aurait tant voulu, en effet, être ou pouvoir donner la réponse, la solution à la quête de l’âme en souffrance, du cœur assoiffé dans la nuit de son désert… ce peut être si douloureux de se sentir comme de se savoir impuissants.

    Être tout simplement…là au bon moment.. présence, oreille qui entend…et écoute…sans brin de jugement…être tout simplement…

    La solution…l’a-t-on d’ailleurs…
    La compassion. L’empathie.
    C’est beau. Merci, Philippe.

    • Bonjour Philippe,

      J’ai lu quelques uns de tes poèmes et j’aime beaucoup les histoires qu’ils racontent, que ce soit Adam, l’ex-future religieuses, ou celle de ton père, j’aime beaucoup la pointe d’humour qui transparait dans tes écrits.
      Au plaisir de te lire
      Cordialement JP INNOCENZI

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