… Ou,
Peut-être que c’est la faute à la mort.
La mort qui un peu trop vite est venue.
Et trop tôt. Avant l’heure. Pour être sure.
Et pour ne pas être en retard.
Et rater son festin.
Elle n’est jamais en retard la mort
Et elle ne s’absente jamais non plus
La mort est ponctuelle.
La mort est assidue.
Vite elle vient la mort. Vite.
Surement elle vient. Et n’avertit pas
Elle est impertinente. La mort.
À la porte elle ne frappe même pas.
La mort est grossière
Jamais elle ne sonne ni n’attend.
Avant d’entrer.
Elle vient vite.
Et elle nous frappe.
La mort vient la nuit.
Quand nos yeux sont fermés
Elle vient tard aussi. Tôt le matin.
Quand il fait gris et que notre terre
D’eau est déjà saturée. Elle vient.
Et à verse elle pleut sur nous.
Et nous trempe. Et nous détrempe.
Elle vient vite la mort.
Vite la nuit vient sans bruit.
Et il nous faut le flair.
Le fin flair d’un félin qui a faim.
Pour la sentir venir.
Pour la voir arriver bien au loin.
En plein matin.
Vite elle vient.
La mort.
©Lucienne Anku. Mai 2015 (extrait d’un poème d’hommage à ma mère)
Oh comme je comprends ce beau poème! Tout est dit sur cette dame d’infortune et tellement bien dit! Oui c’est une traitresse qui s’impose quand on ne l’attend pas! Sans gêne et sournoise comme une bête affamée elle vous reprend parents frères et soeurs époux bien-aimé… Et part avec sa proie riant des larmes qu’elle laisse après le trépas! Elle ne connaît ni bonté ni charité! Elle arrive féroce pour déshumaniser la terre jalouse de l’infime bonheur éphémère. Bravo Lucienne votre poème est toujours de circonstance, il l’est plus que jamais !!
Maria
La mort fait partie de la vie, mais y a-t-il la vie (spirituelle) dans la mort?
Très très beau texte en soi
pour le moment ,un conseil vivez le présent avant que la mort vous surprenne