BRAQUE AU GRAND PALAIS – Véronique Monsigny

BRAQUE AU GRAND PALAIS – Véronique Monsigny

 

En haut des grandes marches il  ouvre son parvis

Il faut pour le franchir vaincre notre impatience

A l’heure où les écrans devancent nos envies

Il faut ici  du temps faute de prévoyance

 

Un ballet d’étourneaux a envahi l’entrée

Voile  les toiles de maitres et nos regards attriste

Tant pis poussons plus loin, fuyons cette marée

Pour trouver le chemin de l’âme de l’artiste

 

Un kaléidoscope enivre le réel

Sous des  couleurs  fauves et des formes cubiques

La géniale folie du peintre se révèle

L’objet est dilué sous le geste onirique

 

Ce siècle a fait éclore l’art d’harmoniser

La science triomphante avec la beauté

En un temps si cruel l’artiste a su poser

La règle sur sa folie de  créativité

 

Merci à ces poètes qui ont su s’élever

Au dessus de la boue et du sang de la guerre

Et voir avec le cœur la vie dont ils rêvaient

Plutôt qu’avec les yeux un monde linéaire

 

Merci d’avoir rendu visible l’invisible

Retiré les ornières à nos champs visuels

Grace à vous les musées que vos toiles habillent

Deviennent de nos rêves les temples éternels

Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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1 Commentaire
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Brahim
Invité
4 mars 2016 21 h 41 min

Merci, Véro, pour ce généreux partage, dont , je l’avoue, je n”ai pas saisi “la substantifique moelle”