BRAQUE AU GRAND PALAIS – Véronique Monsigny
En haut des grandes marches il ouvre son parvis
Il faut pour le franchir vaincre notre impatience
A l’heure où les écrans devancent nos envies
Il faut ici du temps faute de prévoyance
Un ballet d’étourneaux a envahi l’entrée
Voile les toiles de maitres et nos regards attriste
Tant pis poussons plus loin, fuyons cette marée
Pour trouver le chemin de l’âme de l’artiste
Un kaléidoscope enivre le réel
Sous des couleurs fauves et des formes cubiques
La géniale folie du peintre se révèle
L’objet est dilué sous le geste onirique
Ce siècle a fait éclore l’art d’harmoniser
La science triomphante avec la beauté
En un temps si cruel l’artiste a su poser
La règle sur sa folie de créativité
Merci à ces poètes qui ont su s’élever
Au dessus de la boue et du sang de la guerre
Et voir avec le cœur la vie dont ils rêvaient
Plutôt qu’avec les yeux un monde linéaire
Merci d’avoir rendu visible l’invisible
Retiré les ornières à nos champs visuels
Grace à vous les musées que vos toiles habillent
Deviennent de nos rêves les temples éternels
Merci, Véro, pour ce généreux partage, dont , je l’avoue, je n”ai pas saisi “la substantifique moelle”