Novembre – Véronique Monsigny
La pluie le brouillard et le vent, frères cruels
Ont assassiné le soleil au bois doré
De gris et moutonneux nuages habillent le ciel
De deuil pour les jours où l’automne va chavirer
Les jours sont offerts chaque soir en pâture
A la nuit qui réclame sa ration de lumière
Le temps effeuille les heures et l’or de Dame nature
La laissant dénudée à l’entrée de l’hiver
Novembre fête les saints qui du ciel nous protègent
Mais aussi nos ancêtres, héros des champs d’honneur
Halloween nous menace de celtiques sortilèges
L’obscurité avance aux pas des laboureurs
La nature s’ensommeille, se retire en son for
Mais ne vous fiez pas au silence du temps
Le ventre de la terre protège comme une amphore
Ses futures semences prémices du printemps

Partager la publication "Automne – Véronique Monsigny"
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
Lire la suite du même auteur :
Nombre de Vues : 0
très beau poème!
Très beau poème, chère amie. Il me fait penser, mais dans un contexte bien particulier, à l’oeuvre de l’un de nos grands écrivains, intitulée “Ce que le jour doit à la nuit”.
Merci pour ce généreux partage !
Cordialement.
Brahim.