Ateliers poétiques – L’alexandrin

L’alexandrin ; ce vers qui fait rêver et fascine tant les poètes.

C’est un vers de 12 syllabes mais un vers de 12 syllabes n’est pas forcément un alexandrin car il a une musique particulière et un rythme appuyé par la césure , le rythme le plus utilisé est le 6/6 et ces deux parties sont appelées hémistiches.

Souvent les poètes pensent écrire un alexandrin mais si la césure est à 5/7 ce n’est pas un alexandrin mais un dodécasyllabe.

Un bouquet d’œillets blancs / aux longues tiges frêles,
Dans une urne de marbre /agité par le vent, *
Se penche, et les regarde/, immobile et vivant, *
Et frissonne dans l’ombre, /et semble, au bord du vase, *
Un vol de papillons /arrêté dans l’extase.

Hugo

Mais on peut aussi ,(merci Mr Hugo ) l’écrire avec des accents mobiles en 4/2/2/4/ OU 3/3/3/3 ou 3/3/2/4

Il était là / superbe, / obscur, / inabordable
_____4 _________ 2________ 2 _______ 4

Par moments, / il baillait, / disant : / Quelle heure est-il ?
______3_________3 _________2 ______________4

Artabane / son oncle, / homme auguste / et subtil….
_____3 _________ 3 __________ 3 ___________ 3

Ô roi, / reposez-vous, / dormez, / et cependant…
_____ 2 _______ 4 __________ 2_________ 4

Pour un alexandrin il faut savoir couper
le vers au bon endroit, respecter les parties
qui doivent se compter en deux morceaux égaux
on obtient la césure et les deux hémistiches

à moins que ne surgisse un e à la césure
dans ce cas il faudra pratiquer l’élision
écrivant à sa suite un mot avec voyelle
la seconde étant là pour « manger » la première

l’hémistiche en ce cas se trouve un peu plus long
car ce « repas »se fait juste après la sixième
la sept devient alors syllabe de fusion
fondant la fin du mot et le début de l’autre

voila comment s’écrit un bel alexandrin
si vous avez compris appliquez la méthode

dans ces vers , il y a élision
mais les diérèses ne sont pas appliquées

Martyne Dubau

Martyne Dubau (52)

Je suis née à Bordeaux et je vis toujours dans ma Nouvelle et belle Aquitaine depuis ce jour là..
J'écris pour ne pas mourir, comme le chantait Anne Sylvestre .
Pour exister par mes mots, laisser une trace ; pour oublier aussi les difficultés de mon quotidien car la maladie est dans ma vie depuis plus de vingt ans ; elle me fait trembler, souffrir, pleurer, pour la supporter j'ai retrouvé le gout pour l'écriture et le dessin , laissé de côté pour la vie de famille;
j'écris mes maux avec mes motsje dessine sur mes silences , je les habille de couleurs, les déguise de fantaisie, en un mot ma philosophie est « bleutitude » !
Le bleu est ma couleur et le papillon mon animal totem !
J'aime les vers classiques et la prosodie dont j'ai commencé l'apprentissage en 2008 avec passion et assiduité , mon écriture est donc classique mais j'aime aussi le libre et la prose, je m'amuse à tenter les différentes formes de poésie. J'ai participé à de nombreux concours internationaux et obtenus plusieurs premiers prix
Je suis directe et franche dans mes ressentis, ne vous en offusquez pas ; ils sont parfois un peu trop «  brut de pomme »comme on dit, mais mon cœur n'est que gentillesse et partage, j'aime aider et conseiller je n'y peux rien , je suis comme ça !
Tant que la maladie me le permet , je poursuis mon apprentissage et je transmet mon petit savoir , le partage est un plaisir qu'il ne faut pas se refuser .

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1 Commentaire
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Alain Salvador
Membre
4 novembre 2021 23 h 30 min

Tyna, je m’y remettrai plus tard, ne brûlons pas les étapes, j’en ai déjà réussi un , j’en réussirai d’autres, j’ai un bon “prof”