Ariette ! A nouveau, un terme barbare ? Hé ! Non ! Il s’agit d’un texte, d’une poésie à consonance musicale. Je vous explique… – Gérard Lepoutre

 

Bonjour à tous, à toutes,

L’ariette est un poème ! Il exprime une musicalité intérieure constituée de frissons, de murmures, d’une correspondance entre nature et émotion.

 

 

C’est un poème bref, fluide, aux sonorités légères.

Je vous propose la lecture d’une ariette que j’ai écrite :

 

Le danseur de l’opéra

 

Un petit rat de l’opéra

Garnier s’exprime dans un Paris sublimé.

L’artiste élégant s’affaire ! Souple, pourtant

Droit, comme le i majuscule de l’alphabet !

 

Ce petit athlète de l’opéra

Déploie des trésors de stratégie,

Rectifiant la position ici et là ;

Se mirant dans le grand miroir,  juge de paix !

 

Le petit roi de l’opéra

S’élève sur la pointe de chaussons endurcis.

Avec grâce, décrit d’agiles entrechats

Sur le murmure d’une musique enchanteresse.

 

Ce petit prodige de l’opéra

Avec légèreté déplie un corps frêle,

Bondit, tel le chat sur sa proie ;

Ne lâche rien ; le succès demeure à ce prix !

 

A l’origine, l’ariette (diminutif d’aria, air en Italien) désigne un petit air chanté, léger et gracieux.

 

On retrouve l’ariette dans la tradition de l’opéra-comique et de la poésie chantée.

 

Le fond : Thème de la nature, des sensations fugitives, de l’amour tendre ou mélancolique.

 

La forme : poème souvent en vers pairs (vers, dont le nombre de syllabes est pair) ,

musicalité recherchée, paysage confondu avec l’état d’âme, légèreté.

 

 

Ariette oubliée III, Paul Verlaine :

Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s’ennuie
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écœure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.

C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine !

 

Exemples et Auteurs :

 

Paul Verlaine : Romances sans paroles (1874), Ariettes oubliées

Exemple célèbre : “C’est l’extase langoureuse,

C’est la fatigue amoureuse…

 

A la fin du 19è siècle, des poètes Italiens ont écrit des poèmes brefs et chantants ( Salvatore Di Giacomo : Ariette e sunette 1898. )

 

A vous maintenant, si vous le souhaitez, d’écrire une ariette !

Puis, envoyez votre texte sur le site “Plume de Poète”. Merci.

 

Belle journée, toute en poésie.

Cordialement.

G.L.

Gérard Lepoutre

Gérard Lepoutre

Gérard Lepoutre (23)

Bonjour à tous,

J'ai 69 ans. Je lis, écris régulièrement de la poésie. C'est une passion au même titre que la musique. j'aime les activités artistiques. Les découvertes dans plusieurs domaines me font vibrer. Les principaux élans de vie s'expriment essentiellement dans ce que 'on apprécie de faire. Rien, à mon sens, ne peut remplacer la motivation, l'envie d'aller de l'avant. En écrivant, l'on transmet un peu de soi, l'on éprouve le sentiment d'être bien vivant. L'on sème quelques graines qui parfois lèveront. L'on comblera aussi des vides inéluctables de l'existence. Lisez donc, écrivez, faites-vous plaisir ; réalisez vous !
Cordialement.
G.L.

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