Pour toi seule, j’avais repeint La voûte du ciel en bleu-reine Et mon passé en lavis gris. Sur l’amitié j’avais jeté Un indéfectible anathème Pour qu’aucune ombre ne nous frôle.
Pour ton nom, j’avais composé Des poèmes incandescents, Des aubades oh combien précieuses Dont nulles oreilles étrangères Ne devait cueillir le murmure.
Sur ton ordre, j’avais promis Qu’aucune parole épanchée Ne figerait en des mots sûrs Ce qui, à toi, pourrait me lier Entre à jamais et pour toujours.
Pour te garder, j’avais renié Tous mes regrets, tous mes projets, Tous les relents du temps qui passe Pour mieux nous fondre dans l’instant Vers où fuient nos lignes de vie.
Sur le Livre, j’avais juré De ne nourrir aucun remord Si la flamme venait à chanceler. L’âme embrasée jusqu’au tréfonds Je ne croyais ni aux frimas Ni à la bise des jours défunts.
Après tant d’années aux longs mois Je ne pouvais t’imaginer Sans ce doigt posé sur ta bouche Sans ton regard de terre brûlée Cautérisant mes cicatrices.
Jusqu’à ce qu’enfin je découvre Trois lettres gravées au pied du lit Pudique réponse à ma supplique De donner un nom à demain : Un couperet comme un verdict Sans appel et sans vains adieux.
Comme au sortir d’un film noir Par ce mot “fin” la lumière luit Tel l’ éclair déchirant l’écran D’un ancestral nous-deux mort-né Car tu y tenais les deux rôles Et ton délice fut de me tuer.
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Né d'un père photographe et musicien et d'une mère poètesse, Jean-Marie Audrain s'est mis à écrire des poèmes et des chansons dès qu'il sut aligner 3 mots sur un buvard puis trois accords sur un instrument (piano ou guitare). À 8 ans, il rentre au Conservatoire pour étoffer sa formation musicale.
Après un bac littéraire, Jean-Marie suit un double cursus de musicologie et de philosophie à la Sorbonne.
Il se met à écrire, dès cette époque, des textes qui lui valurent la réputation d’un homme doublement spirituel passant allègrement d’un genre humoristique à un genre mystique. D’ailleurs, il reçut de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) un grand diplôme d’honneur en ces deux catégories.
Dans ses sources d’inspiration, on pourrait citer La Fontaine, Brassens et Devos.
Lors de la naissance du net, il se prit à aimer relever les défis avec le site Fulgures : il s’agissait de créer et publier au quotidien un texte sur un thème imposé, extrêmement limité en nombre de caractères. Par la suite il participa à quelques concours, souvent internationaux, et fut élu Grand Auteur par les plumes du site WorldWordWoo ! .
Il aime également tous les partenariats, composant des musiques sur des textes d’amis ou des paroles sur des musiques orphelines. Ses œuvres se déclinent sur une douzaine de blogs répartis par thème : poésie, philosophie, humour, spiritualité…sans oublier les Ebulitions de Jeanmarime (son nom de plume). Un autre pseudo donna le nom à son blog de poésies illustrées : https://jm-petit-prince.over-blog.com/
Pendant longtemps il a refusé de graver des CD et d’imprimer ses œuvres sur papier, étant un adepte du principe d’impermanence et méfiant envers tout ce qui est commercial. Malgré tout il vient d'autoéditer le florilège de toute en vie et dans tous les syles : https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM et d'écrire des chansons pour 3 CD d'Ophélie Morival (puis pour d'autres voix amies) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0bvWkljrlw.
Si vous ne retenez qu’une chose de lui, c’est que c’est une âme partageuse et disponible.
Quel poème tragique, on y reconnaît toute la souffrance que peut causer une relation amoureuse!