Dans ce regard d’enfant
Paralysé au croisement,
Malgré l’amour d’une maman,
C’est le père qu’il attend.
Car si petit, il a cru
Au père de grande vertu,
Idole au sang corrompu,
Main levée, bras tendu.
Mais rien ne vient vers lui,
Et par son silence, il détruit.
Des larmes tombent, sans bruit,
Qu’une maman toujours essuie.
Il espère, avec le temps,
Toujours au regard d’enfant,
Partager enfin ces moments
Avec un père ignorant.
Une rage nourrit son cœur,
Qui se fige en rancœur,
Et c’est à coups de rancune
Qu’il punit… sous la lune.
Mimo
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Je n’ai pas appris l’écriture dans les livres, mais dans les silences.
Depuis l’enfance, les mots viennent quand je n’ai plus la place de parler.
Ils surgissent là où les émotions débordent, là où les choses tuent plus que ce qu’elles montrent.
Je ne suis pas une technicienne du verbe.
Je suis une femme qui écrit avec le cœur nu.
Mon écriture n’obéit pas : elle s’impose.
Elle me traverse quand je ne l’attends pas.
C’est un besoin viscéral, une urgence douce, une forme de survie.
Chaque poème est une tentative d’exister autrement.
De dire ce que je ne peux pas crier.
D’habiter ma place autrement que dans le silence.
J’écris pour ne pas me taire.
Et si mes mots résonnent, alors ils ont déjà fait leur part.
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