J’ai longtemps parcouru les mers ainsi que l’éther,
Descendu des abîmes profonds ou escaladé de hauts mamelons.
J’ai trop longtemps visité les jungles entremêlées aux ruisseaux ou la mort se cache,
là, tout près, tapie sous des monceaux de brindilles, de feuilles en décomposition, de gravats, que sais-je encore ?
Il est venu le temps de se reposer, tel un vagabond toujours errant trouvant refuge adéquat pour enfin,
ainsi que les saisons, laisser s’enfouir doucement l’écoulement du temps,
voyant passer chaque jour comme les gouttes d’une antique chute n’en finissant pas de tomber
changeant, ici et là, quelques songes et rêves en une coulée permanente en route vers l’éternité.
Tu le saisis alors, lecteur, le doux visage d’une vie passée,
rappelant de disgracieux souvenirs mais ô combien maintes gaietés que le temps sut figer
Qui seront pour l’Homme autant de pages jaunies, souillées ou jetées
Les années passent et demain fait son oeuvre, tout cela deviendra sans tarder que bannissement immémorial
jusqu’à l’heure du dernier rappel, place au funeste cercueil.
© Paul Grison – 02/01/2018