Ton regard est voilé dans l’océan du temps
Aux lames enfouies par l’écumes des ans
J’entends ton chant célébrer l’amour dans le soir
Me ferais-tu tanguer sur des rouleaux d’espoir?
Je ne te donne nul espoir
Je tente d’apaiser tes peines
Tu es un cœur esseulé
Dans le grand désert de la vie
Je suis le goéland qui frôle les courants
Remontant dans le vent aux sources du printemps
Entre mes brumes, mon cœur flotte suspendu
Au fil rouge d’un rai de lune ténu
Je suis mi-sirène, mi fée
Et te vois voler
Au-dessus des continents
Et des océans
Les ailes déployées vers des sommets ardents
Je quitterai la terre aux crépuscules vibrants
Par les mers hostiles, loin de moi tu as fui
Quel jour m’aspire au-delà des vagues de la nuit
Vagues de nuit
T’enveloppent
Et t’emmènent vers l’Île du Cyclope
Méfies-toi
Il a fui la mythologie
Sa frêle figure déchire le courant
Emportant ton rêve sur son cœur océan
Sa voix te fredonne cette chanson lointaine
Mémoire de l’âge quand elle était sirène
Mon doux chant t’entraîne
Vers moi
Méfies toi
Je ne veux t’envoûter
Et te mettre des chaînes
Dans le vent de l’oubli dérive son secret
Que la nuit évapore en son miroir discret
L’onde chasse du temps son ombre passagère
Vers l’atoll où fleurit l’infini du mystère
Garde bien dans l’alizé
La fraîcheur des étés
Tel Ulysse
Résiste
À ces courants qui te portent
Car ils t’entraînent vers les rives de l’oubli.
Duo Poètes Pascal – IRIS 1950
Premier paragraphe et paragraphes impairs (Pascal)
autres (votre serviteur)