Le soleil copieusement prenait de l’ombre
l’horizon se mourait au chant des canons
l’enfant debout près d’une femme
quêtait en vain un morceau de sourire
son regard contemplait contemplait la vie
couchée dans une mare de sang
pieds nus il tenait
la main raide de la jeune femme
une ondée de larmes
arrosait la vallée
sans répit les canons tonnaient
et son cœur maudissait
ces tonnerres inhumains
la main tendue il attendait du secours
et personne pour séparer
la mort de la vie
le soleil copieusement prenait de l’ombre
l’horizon se mourait au chant des canons
et le petit enfant attendait
le réveil de sa mère
insensible la mort aux cris des humains
empilait des galets dans ses larges oreilles
et personne pour séparer
la vie de la mort
une âme bientôt rendra ses jours à la terre
©
Très très belle histoire, bravo !
De la belle ouvrage…