Un voile rouge – Laurelise Chalzib

Un voile rouge

Il y avait jadis de vastes étendues
Vastes étendues balayées par les vents
Comme stupéfaits d’incertitudes .
Un voile rouge enrubannait une botte de paille
Volatile
Erratique
Labile
La pensée incrédule, se laissait envelopper
Telle un lierre qui s’accroche en sa roche;
Le voile s’incrustait jusqu’aux limbes de l’âme.
Elle accueillit sereine l’étrange vague
Ce ne fut pas une bourrasque à laquelle on ferme sa porte
Mais une reconnaissance
Semblable à une mélopée en mineur mue par les nuées du hasard
La rencontre
Naquit d’un souffle chaud à l’heure de la méridienne;
Tout à son enchantement
Vêtue d’oripeaux de promesses et de nobles invites
Celle qui fut aimée et qui aima
Ne vit point l’encre noire sous la rouge voilure
Le voile du vol ,le masque du rapt
Le volé rit de ce que le voleur lui dérobe .
Chaque pas ,chaque pleur, chaque silence
Harmonisés en un accord imparfait
intranquille
insensé
Ramène les vastes mouvements des vents qui renoncent
A l’amour et sèment le désarroi
L’attente puis la résignation
Braises incandescentes toujours à attiser
Veillant dans la pénombre sur un passé révolu .

voile rouge

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2 Commentaires
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O Delloly
Membre
22 décembre 2016 0 h 53 min

Laurelise
Bravos, je me demande encore comment ai-je pu passer
à côté de ce bijou de “voile rouge”.
Composé telle ode, conte, fable, poème alambiqué de césures
et joliment respirées, il mérite d’être connu

(juste correction de frappe à faire ‘” Tel un lierre ”
(lierre étant genre masculin) mais j’en fais aussi !
Bisou