Un dimanche à la campagne – Maryse Le Lay-Jézégabel Fauconier

Un dimanche à la campagne

À Anne Chavirat pour son accueil, sa gentillesse et son talent poètique…

 

Le temps était lourd et orageux en cette fin du mois de septembre et lorsque nous partîmes ce matin là sous ce ciel menaçant, les grosses gouttes de pluie qui commençaient à s’abattre sur notre pare-brise nous fîmes frissonner.

Nous nous rendions pour la première fois à une rencontre artistique et littéraire dans le golfe du Morbihan à une centaine de kilomètre de chez nous.

Nous arrivâmes vers midi à Baden, une petite commune située près de Vannes.

Le rendez-vous avait lieu dans un vieux manoir quelque peu délabré qui avait dû connaître des jours meilleurs. Déjà, plusieurs personnes étaient arrivées et les discussions allaient bon train.

Nous étions un peu perdus, mais, les présentations faites, nous commençâmes le déjeuner dans une ambiance sympathique et chaleureuse, notre sujet de conversation étant l’écriture et la poésie.

Le temps semblant plus calme, nous décidâmes de prendre le café dans le jardin. On entendait au loin le bruit sourd du tonnerre mais pourtant, un timide soleil nous apportait encore un peu de la chaleur de l’été.

Le maître de cérémonie nous invitât à prendre place sur des bancs et la remise des prix commença.

L’après-midi se déroula au fil de la musique des mots. Quelques lauréats nous lisaient un poème, nous chantaient une chanson, ce qui donnait un air de gaieté et de fête à cette petite réunion.

Quant à moi, mes pensées s’envolaient vers cette époque, pas trop lointaine, où cette demeure avait dû vivre son temps de gloire. Mon regard embrassait le jardin où de charmantes dames avaient dû, jadis, se promener une ombrelle à la main au bras de galants jeunes hommes. J’entendais des rires d’enfants, je sentais l’odeur des chevaux, là-bas devaient être les écuries, j’étais perdue dans mes pensées…

Je fus bientôt ramenée à la réalité car le ciel s’assombrissait et le tonnerre s’amplifiait. L’orage allait éclater, un éclair illumina le ciel et nous courûmes à l’abri.

Ainsi prît fin ce dimanche à la campagne, nous nous dîmes adieu en espérant se revoir, chacun s’en alla vers son ailleurs, heureux d’avoir vécu ces instants inoubliables.

C’est alors que je traversais la cour qu’un superbe arc-en-ciel apparu, la pluie dégoulinait sur mon visage, mais je ne pouvais le quitter des yeux tant ses couleurs irisées donnaient un charme irréel à cette fin de journée. Je ne pus alors m’empêcher de faire un vœu ;
“Revivre encore des instants aussi merveilleux qui permettent à l’esprit de vagabonder hors du temps, bercé par la musique des mots et la magie des lieux”.

©Maryse Le Lay-Jézégabel Fauconier

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