Un adversaire à ma taille.
J’ai jamais aimé la compétition, le sport et moi ça fait deux.
J’ai toujours eu du mal à comprendre le plaisir qu’on pouvait éprouvé à vaincre en douleur, se faire violence dans l’effort, repousser ses limites, chercher la performance.
Courir après un ballon le Dimanche après-midi était pour moi un calvaire sans nom. Où pouvaient-ils trouver du bonheur la dedans?
Je pense pourtant commencer à comprendre…
Le dépassement de soit a il est vrai bien des visages, et il est bon parfois de gravir son Everest.
Ma montagne à moi je pense l’avoir trouvé, j’aurais cherché longtemps un adversaire à ma taille. Il n’était pourtant pas loin, il m’accompagne depuis toujours éprouvant à chaque instant ma forme physique et ma force mentale.
Le bougre est un sportif hors pair et en a sous la godasse, on dit de lui qu’il est increvable. J’ai pourtant fini par réussir à lui tenir tête, je l’ai cloué au pilori.
Ha quel plaisir de courir devant, de sentir à chaque pas qu’on sera le vainqueur. C’est qu’à force de jouer, j’ai gagné la parti et me voici souriant après ma première course.
©Patrick Le Grand 30/07/2017