De vagues souvenirs viennent lécher l’écume
qu’une mer insouciante engloutira bientôt
emportant à jamais tout ce que nous vécûmes
jusqu’au plus merveilleux des péchés capitaux.
Je revois parader des bribes de nos vies
d’une nuit sans orage la violente douceur
la croisade incessante des femmes asservies
un visage étoilé de tâche de rousseur.
De brûlantes froideurs m’infligent leurs supplices
je me sens digéré, dissout dans un boyau
comme voué au diable, à l’un de ses complices
ou dans un monde blanc privé de tout joyau
Là j’entends une voix, tu me retiens encore
sur ma poitrine nue on rallume mon coeur
je suis à ciel ouvert et toi tu le décores
je deviens opéra tu chantes dans le choeur
On est bientôt lundi la lumière est si blanche
un silence bruyant traverse le rideau
peut-être ai-je le choix revenir à dimanche
ou avancer toujours en lâchant mon fardeau.
que c’est beau “quand vous lâchez le fardeau”. j’aime la musique des rimes et le jeux des mots, surtout quand ils s’opposent en “violente douceur” ou “brûlante froideur” …. seule la plume du poète peut permettre une telle liberté. Bravo !