TIMIDE PUDEUR – Véronique Monsigny

TIMIDE PUDEUR – Véronique Monsigny

 

Violette, pensée sauvage échappée à mon cœur

Symbole de pudeur et de timidité

Tu es comme mon âme dont tu as la pudeur

Mais je n’ai pas de toi la douceur veloutée

 

Ta corolle de parme semble hésiter encore

A sortir du tapis que t’a fait la verdure

A la fin de l’hiver modeste tu arbores

Pour celui que tu aimes les violets les plus purs

 

Et comme le levain qui a besoin de temps

Et surtout de chaleur pour la pate gonfler

Petite sœur des forêts tu parais au printemps

Complice de la mousse qui veut te camoufler

 

Tu as l’humeur changeante de tes fragiles pétales

Un poussant vers le bas, l’autre regardant en l’air

Et moi parfois le soir à l’heure vespérale

Je me sens comme toi,  une fleur éphémère

 

 

Nombre de Vues:

21 vues
Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

S'abonner
Me notifier pour :
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires