Testament lyrique et poétique pour rigoler – stefane

Mes chers très chers,

Je suis mort de fatigue après une vie harassante,
Je ne pense pas revenir de sitôt à moins d’une bonne bande passante,
Aussi, devrez-vous vous partagez tous les biens que je possédais ici bas,
Une lampe, un lit un coffre à jouet, une radio mono, … Ce qui vous va.

Pourtant, je tiens à léguer mon hamster Norbert à Valérie,
Pendant les trois années de sa triste vie, elle l’a nourri, promené et chéri,
Mon pire ananas à Victor, dans le bocal, derrière la chaudière,
Merci mon fils d’avoir cru en lui toutes ces années pépères.

Mais, je n’oublie pas ma grande Alice si pleine de malice,
Je te lègue personnellement, ma réserve de réglisse,
Sous le plancher du salon, là où les lattes crissent,
Les trois cents cinquante kilos, de ce vrai délice.

Maman, je serai vraiment un garnement si je t’oubliais,
Je te te lègue tout mon amour, deux bises et un bisou,
Tu les trouveras sous mon oreiller, bien cachés, sous le biniou,
Non, je n’ai jamais ronflé, le biniou, on s’en fout.

Papa, tu m’attends et ne m’as jamais rien légué à part une envie de fumer,
Aussi, je te lègue les quelques mots et fausses notes réservés depuis ton départ en fumée,
Mais, j’espère bien te retrouver sain et sauf, de l’autre côté de la jetée,
A tout de suite, ton fils qui ne t’aima jamais autant qu’avant d’être né.

A mon frère, qui prit les voiles, à poil, un hiver, d’une année,
Je lègue ma profonde sympathie car nous avons tout partagé,
La mère, le père et surtout le père, qui est aux cieux,
Ma foi (en rien), je dois dire que je te kiffe grave, mon vieux.

Le reste, ne reste rien, qu’un vieux pieu plein de ma sueur,
Sur lequel ma sœur inconnue et jamais venue prit peur,
C’est pourquoi, je lui lègue ma pitié d’être jamais née sœur,
Car peut être lui fis-je peur en tant qu’aîné castrateur.

Je n’oublie Personne, sauf toi Paul, Paul Personne,
Je te lègue ma vieille Gibson, qui jamais plus ne résonne,
Orpheline d’aucun blues, lonesome Gibson,
Je n’en ai jamais joué, perdue pour personne.

Mes santiags et mes chemises hawaïennes,
Mes bagouses et mes tattoos cheyennes,
Embelliront mon catafalque en bambou,
Vaisseau amiral de ma flotte vaudoue.

Adieu, chers très chers,
De vous avoir connus, engendrés, je suis très fier,
De celle qui y participa, j’oublie tout : votre mère,
Les voiles je mets et ma foi (de rien), tranquille pépère.

(photos de moi-même, textes, de qui on veut)

©Stefane – 21/02/2019

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2 Commentaires
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Anne Cailloux
Membre
23 février 2019 18 h 15 min

Sourire, enfin un testament qui fait du bien.
.Si je peux me permettre, vous devriez mourir plus souvent et refaire votre testament sur le fil de votre humeur
bravo, j’adore;