Testament – Cédric Etienne

lorsque l’on est mort et enterré
disparu ou incinéré
sans personne pour se pardonner
laissant notre âme préjuger
 
trop tard pour racheter
notre amour et nos péchés
on aura beau prier pour nous
on restera là au fond du trou
 
on perds son temps à faire des projets
comme si on allait toujours exister
mais on oublie le moment présent
pour s’aimer tendrement
 
vivant on pleure les défunts
on leur fait même des poèmes
pour leur dire qu’on les aime
à notre vie on en métrait fin
 
pourtant de leur présent
on les médit
on les haie
de s’aimer souvent on se ment
 
et souvent nos parents
on les souhaiterait morts que vivants
mais une fois décédés
on joue l’âme déchirée
 
on met des fleurs à la toussaint
pour montrer qu’on les aime bien
mais au fond sans cette fête
quelle fleur on irait mettre
 
on fait une belle messe
c’était le meilleur
et toute ces fleurs que l’on laisse
pour montrer que l’on a mal au coeur
 
pourtant de son vivant
j’en ai entendu sur lui
pourtant ils sont présents
pour montrer qu’ils tiennent à lui
 
tu passes ta vie à  juger
oui même moi je l’ai fait
mais une fois mort et enterré
faudra pas venir pleurer
 
si de ta vie tu as laissé
que des gueules pour baver
un amour pour t’oublier
des prières pour t’aimer
 
un présent pour exister
une vie pour s’aimer
la mort pour être jugé
du temps pour pardonner

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Cédric Etienne

Cédric Etienne (152)

Je suis orphelin, (Né le 27/05/1981 à Rennes). J'ai été élevé par ma grand-mère et mon arrière grand-mère.
Mon grand-père dès mon plus jeune âge, me laissait dehors pendant l'heure du film. Il buvait beaucoup et je m'en prenais plein la figure quand il ouvrait la porte.
Mon rêve n'est pas de devenir riche, non, bien loin de là, mais mon rêve avant de partir serait d'avoir l'âme d'un poète et pouvoir faire partie de cette grande famille qu'est la poésie.
C'est ma mère, à mes trois mois qui m'a abandonné devant sa porte dans un berceau avec le vaniti, un torchon pour tenir mon biberon, mes fesses étaient brûlées au troisième degré, car mes changes n'étaient pas changés.
Par les pleurs les voisins m'ont recueilli, les services sociaux sont venus. J'ai eu la chance d'être élevé par mon arrière grand-mère et ma grand-mère.
Je remercie les femmes qui ont pris soin de moi, mais en même temps je remercie cette dame qui m'a abandonné car je crois que c'est grâce à celà que j'aime la poésie.
Je remercie fortement Alain d'avoir créé ce site pour nous , merci !

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6 Commentaires
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Jean-Marie Audrain
Modérateur
27 novembre 2020 18 h 46 min

Ton poème survivra à tous les chysanthèmes !

Alain Salvador
Membre
27 novembre 2020 9 h 59 min

Ce poème me parle bien…Merci Cédric

Lucienne Maville-Anku
Membre
26 novembre 2020 22 h 48 min

Beau testament, Cédric.