SOIR D’HIVER – Didier Trimoulet

Jaillissant en grain de salière,
Les flocons paillettent tes paupières
Dans la lumière qui éclabousse
Les doux de ta jolie frimousse.

Envahissante sarracène
La boue ne doit gâcher la scène:
La poussière tombe des cils
Avant de devenir fossile.
Il faut encore lever les yeux
Vers les paysages soyeux.
 

Les oiseaux volent en vague
Comme se déroule la madrague,
Serrés à rompre les digues
Sur les parfums de la garrigue.
 

Il nait toujours de belles choses
En regardant le ciel grandiose,
Sa providence inassouvie.
Il connait le prix de la vie.
Il n’y a pas que des nuages,
Il n’y a pas que des mirages.
 

Ce sont les images du cœur
Ou s’épanouit la blancheur
Et les chemins à la renverse
Qui font les jardins sous l’averse.
Quand le soleil se fait jonquille
Au travers du chas d’une aiguille.

Il est l’œil d’or dans la tourmente,
Lumière d’une âme d’amante,
Ou l’éclatante illusion
De combattantes passions.

visage ciel

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Véronique Monsigny
Membre
7 janvier 2016 17 h 08 min

Souvenir précieux des temps heureux que l’on n’a pas toujours conscience de vivre. Jamais nos enfants ne nous aimeront autant qu’à trois ans. Merci de nous avoir partagé ce jardin intime et si beau !