L’Amour et la Haine se regardaient en chiens de faïence.
La Haine toisait l’Amour, regard menaçant, rire méchant, bien décidée à briser l’autre.
L’Amour était du genre à recoller les morceaux, cœur vibrant, sourire bienveillant. Les beaux sentiments lui collaient à la peau.
A des années-lumière l’un de l’autre, l’Amour et la Haine résistaient, chacun à sa façon. Un soir, une lueur d’espoir traversa le firmament tel un éclair de lucidité.
Une vague de doutes submergea la Haine, vacillante sur son piédestal. La coupe était pleine. Morts, remords, émotions…
L’Amour touchait la Haine sans casse ni éclat de voix. C’était sa larme secrète.
La Haine perdait sa morgue, elle gagnait en estime de soi et des autres.
Le camion fou de la Promenade des Anglais se transforma soudain en soucoupe volante et s’envola dans le ciel étoilé.
A Paris, Bruxelles, Munich, Kaboul… des troupeaux d’éléphants dans des magasins de porcelaine cessèrent alors leur course effrénée. Libérés d’un poids lourd, ils suivaient la piste aux étoiles, confiants et légers.
Trois mots scintillaient dans leur sillage lumineux : PARDON, AMOUR, PAIX.
Ovni soit qui mal y pense…
© Laurence de Koninck
Merci Laurelise. J’aurais aimé que ce texte n’exista jamais… Belle soirée à vous. Laurence
Quelle belle idée!!! Je n’y avais pas pensé. L’amour qui discrètement ferait du pied à la haine qui se laisserait séduire et lacherait prise quant au mal et un camion qui transformé en soucoupe volante ne fendrait que l’air, et tuerait quelques mouches et moustiques ……. BRAVO. Bien besoin de rêver en ces temps tragiques!!!!!