Je vous imagine assis, faisant grève
au bord de mer Égée, si souvent imaginée.
A la lumière de ce déclin,
je vous offre ce vers
que vous lirez peut-être si vous en avez le “tant”.
‘”Tant”’ que vous m’avez si souvent offert dans vos gestes
tant et tant de fois.
Mimant ce qui aurait pu être dit
murmurant à ma peau vos secrets de polichinelle
suivant les reliefs de mon corps :
Les creux, les collines, les cavités humides
les chemins escarpés, les sens interdits.
Suivant de vos doigts les tatouages de mon corps
évitant le bateau corsaire
remontant vers l’Irlande
changeant d’océan et de jambe
priant ce dieu
qui s’exhibe le long de ma jambette
remontant sur le bras
parlant à merlin l’enchanteur.
Vos doigts suivent, mes tatouages aussi.
Vous serez capturé par ma méduse.
En suivant le langage de mon souffle
vous amarrant
dans cette crique déserte.
Mes propositions licencieuses
sont des galets ricochant sur le bord des flots,
vous éclaboussant de mille et un plaisirs énoncés
vous effleurant, battant l’air du vent
laissant sur vos lèvres un goût salin
pour repartir vers d’autres rives.
Poséidon s’amuse avec Éole
dans un vent de force quatre
faisant voler mes propositions
d’amour
vous offrant feuille blanche
Vous que vous disiez intouchable
aussi froid que le marbre de Paros
vous démultipliant comme des petits pains
aux bras de ces dames,
Vous êtes là, souhaitant
que je quémande vos caresses.
je vous promets que vos faims de moi,
seront difficiles
je suis assigné à résistance .
Sous les yeux de dame lune
ce soir, il n’y aura pas d’hésitation
je préfère voir vos talons que vos pointes.
©Anne Cailloux
Je ne dirai pas mieux qu’Oliver ! Bravo Anne
Très joliment conté
Merci, Anne, pour ce partage évocateur et au titre parlant ! Mais pourquoi donc le bougre resté sur sa faim de chair tendre, reçoit d’abord un galet en pleine figure, puis se voit botter les fesses, avant de montrer ses talons à défaut de ses talents ? Quel est son crime ? Quel coeur de pierre ! Un peu de clémence tout de même !
Amicalement.