Les migrants sans domicile fixe, nous connaissons ;
Mais les autres, qui sont-ils donc ?
Ils sont Français, Espagnols, Américains et beaucoup d’autres.
Je ne peux les nommer tous, ils sont trop nombreux.
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Ils sont citoyens de leur pays
Ce pays qui les a bannis
Ignorés, marginalisés depuis trop longtemps
En les traitant d’errants.
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Ce malheur n’est pas nouveau
Mais pour les nations, les reconnaître était trop
Maintenant ils deviennent de plus en plus nombreux
Et ils sont devenus des gueux.
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Qui sont-ils vraiment, ces déchus, ces oubliés ?
Revenus de la guerre, des militaires égarés ;
Des malades mentaux, des alcooliques
Des affligés chroniques.
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Des chômeurs, des drogués, des repris de justice
Des gens ignorés perdus dans leurs vices ;
Des incapables, des paumés, des dépressifs
Mais qui sont tous ces passifs ?
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Il y a dans le monde des milliers de maisons abandonnées
Par ses habitants délaissés
Des églises vides ou personne ne prie
Les religions bien longtemps évanouies.
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Des usines, des magasins, des commerces, des ateliers
Tous fermés
Où seuls les chats trouvent un toit
Qui aux SDF pourrait devenir un chez-soi.
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Et cependant, des millions sont dépensés
Dans les palais des rois et des présidents privilégiés
Et je pense aux manants
Dehors, dans des boîtes en carton, dans le vent.
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Dans ma petite ville de Floride, à l’abri du grand froid
Je me considère privilégiée d’avoir un toit
Et un réfrigérateur remplit de nourriture
Ce confort sans luxe me rassure.
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Dans le nord des États-Unis
Depuis le début de l’hiver brutal sont morts de nombreux sans-abris
Ignorés, délaissés, les trottoirs, encombrant
Dans l’indifférence complète de leur gouvernement.
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©Bernadette Laroze – 04/02/2019
Bonjour Bernadette bravo ce texte j’adhère tout c’est un cri que je partage
Douce journée bises
“ils et elles ” sont les fruits de notre civilisation, dans ce grand marché de l’illusion nommé mondialisation. Tout voyage pour que le profit persiste sauf les fruits abîmés au cours des transactions.
Nous regardons trop loin dans l’avenir et oublions de balayer devant nos portes menant à des déserts programmés : locaux inoccupés, campagnes désertifiées….
Belles réflexions que vous proposez.