Éteindre l’écran plasmatique de mon cœur,
Pour ne conserver que l’amour loin de la haine,
Cicatrise comme je peux les fêlures de mon cœur,
Face à la barbarie sans nom exposée par votre haleine.
L’odeur du sang âcre coule dans mes veines,
Quand des innocents meurent en Tunisie,
Aux yeux exorbités des vaisseaux de nos peines,
J’ai perdu mes mots face aux maux qui rient.
Ô terrorisme qui empreinte les couloirs
Des musées, à la recherche d’actes infâmes,
Je hurle en silence, perdu sous la voûte des soirs
Dans l’incompréhension de nos drames.
–
Hier encore, j’ai versé des larmes vermillon
Face à la déshumanisation gratuite,
Hier encore, le temps s’est arrêté sans passion
Face aux assassins en fuites !
Frappe le glaive contre l’humanité,
Que puis-je y répondre à cela ?
Tendre l’autre joue ? Fatalité !
Hier, des innocents tombés, foulés sous vos pas.
Rallumer l’écran plasmatique de mon cœur,
Pas de pauses, face à la barbarie inhumaine,
Cicatriser, par de nouvelles luttes, mon cœur,
L’avenir est face à nous, loin de nos peines.
Je reprends ma plume engagée,- enragée-,
Je reprends ma plume là où je l’avais
Déposé, un instant retrouvé ma raison,
D’une nouvelle stratégie, j’ébauche cette oraison.
Chanter la vie des saints, la vie des innocents,
Écrire pour tous ceux qui à nouveaux tomberont,
Écrire pour ne pas oublier ce que le temps
N’effacera pas de notre compassion !
Je suis liberté d’expression !
Je suis liberté d’amour,
Vos jours ne sont pas mes jours,
Vos armes ne sont pas de ma raison ;
Quand la plume est plus forte que tout !
Quand l’écrit restera pour l’éternité,
Non, je n’ai rien perdu, je vous avoue
Tant que mon cœur battra pour la liberté !
***
© Hubert Tadéo Félizé 19.3.2015
Texte engagé ! Le poète n’a pas seulement donné le ton, mais également une voix, sa voix. Une très belle voix.
Une vision saine!
Joli texte, très bon ressenti imagé et l’écriture glisse sous les mots pour une agréable lecture.
Merci pour ce partage !