Réflexions – Simone Gibert

 

Par les airs, il s’en va,

Et moi je reste là

Bien sûr désemparée,

Mais presque soulagée…

Je prendrai mes aises,

Mes tensions s’apaisent,

En un tour d’horizon,

J’ai mon contre-poison.

Gérant, exagérant,

Tout m’est indifférent,

Autre que mon bien-être,

Pour me reconnaître.

Le verrou  est tiré,

Mon ilot retrouvé,

La bruyante avenue

A même disparu.

Mes pas dérisoires

Vident ma mémoire

Quelques mètres carrés

Me suffisent à barrer.

 

Ma pirogue file,

Où le temps s’effile,

Jours additionnés

Font combien de journées ?

 

Nul ne peut le dire

Et le temps s’étire

Navigue mon esprit

Tu as payé le prix.

La sonnerie tinte,

Faisant une empreinte,

Ma pirogue prend l’eau,

Plongeant, je dis “Allo”.

 

Mauvaise nouvelle

Et à tire d’aile

Fond sur moi tout le poids

Du difficile choix.

Cortèges de peines

La malchance est reine,

Même dans l’espace

S’imprègnent nos traces.

Elle nous a retrouvés

Et sa serpe levée

Nous fait courber le dos,

Comme sous un fardeau,

Et s’enchaînent les chaînes

Oh coeur ! tu nous saignes,

Est-ce à blanc et noir

D’où naît le désespoir ?

 

Coupable misère

Sur moi tu transfères

Tes griffes acérées

Pour mieux m’incarcérer !

Je réprime ma peur,

La porte de mon coeur

Est toujours ouverte,

Est-ce pour ma perte ?

La bruyante avenue

©S Gibert

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Invité
12 octobre 2018 23 h 12 min

Difficile d’échapper au bruit de l’avenue, même enterrés dans notre terrier, il nous rattrape.