1// composer en débutant votre texte par un de ces vers ; libre de forme :
:::: Il était si beau ce matin-là … début a
::::: Toi, qui connais si bien …. début b
:::: je n’avais jamais croisé …. début c
::::: J’aurais dû me méfier …. début d
;::: ce matin j’ai rencontré … début e
2 // composer en terminant votre texte par un de ces vers :
:::: Ainsi se termine l’histoire . fin a
::: je sais ce n ‘est qu’un au revoir . fin b
;;; si seulement je t’avais cru … fin c
:::: mais tu n’es pas revenu … fin d
;;; tout est devenu noir … fin e
vous pouvez mêler les propositions un début et une fin dans votre composition , à votre choix en précisant quel est le mélange choisi au départ de votre œuvre
ex début f et fin e …
ou ne choisir qu’un début et finir à votre goût
ou ne prendre qu’une fin et débuter comme il vous plait
toute combinaison est possible avec toutes les propositions de l’atelier
3 //// inspirez vous de ces images pour composer deux quatrains ou plus si vous êtes très inspirés !
image A , en longeant la barrière
tableau de Kent R. Wallis du 10 01 1945
image B Le moulin
image C/ écrire ….
I
image D un si beau ciel
image E allaitement tableau de Vladimir Volegov
4 // écrire un “bouts rimés”* de 16 vers avec ces rimes :
sans déplacer l’ordre
églantines // enfantines
raison// floraison
calices // délices
coi // Pourquoi
encore // aurore
grésil // avril
heure // pleure
et petite devinette en plus
trouver l’auteur de ces rimes et le poème allant avec..
AUTRE sélection de rimes num 2
belle toi rebelle moi
confuse nous accuse genoux
hardie fleurs mélodie pleurs
empire trahir soupire mourir
*
*un bouts rimés est un poème réécrit à partir d’un autre poème d’auteur connu dont on ne garde que les rimes
Si celui -ci ne vous convient pas , vous pouvez en choisir un autre à votre goût et utiliser ses rimes.
image E
La tétée
Elle donne le sein à l’enfant
Pour qu’il soit fort et qu’il soit grand
Qu’il soit un tombeur de ces Dames
Beaucoup de charme auprès des femmes
Elle donne le sein à son fils
Un sain repas un vrai délice
Quand il sera devenu homme
“Monsieur” il faudra qu’on le nomme
Elle donne le sein c’est banal
Ça ne sera pas au journal
Une maternelle attitude
Un doux moment de plénitude
A.S.
Naguère, au temps des églantines,
J’avais des peines enfantines.
Mon cœur se gonflait sans raison
Sous les lilas en floraison.
À respirer les chauds calices
Je goûtais d’amères délices;
Sous les étoiles, pâle et coi, Je pleurais sans savoir pourquoi.
Et maintenant, je pleure encore
Le long des soirs, comme à l’aurore;
En hiver, sur le banc grésil,
Sur les roses pendant [l’avril]1,
Mes larmes tombent à toute heure :
Mais je sais bien pourquoi je pleure !
de Catulle Mendès (1841 – 1909).
https://arbrealettres.wordpress.com/2016/04/11/naguere-au-temps-des-eglantines-catulle-mendes/
image D un ciel si beau
Le Soleil se couche à l’horizon d’un fleuve insouciant, cours d’eau Royal anarchique et insolent.
Force tranquille en cette fin de journée d’hiver, remis d’un étiage d’été si bas que je l’ai crû le voir mourir, je voyage au fil de ton courant, ma Loire, à travers les plaines de ton val jusqu’à l’océan libérateur de tes eaux.
Des eaux qui peuvent être dévastatrices lorsqu’une crue printanière et soudaine vient inonder tes berges et les remodeler.
Je suis comme toi, ma vie coule et je ne puis remonter le cours de ma vie, alors je regarde en aval, aveugle sur ce que seront mes lendemains. Quel sera mon océan? Qui a-t-il pour moi derrière cet horizon qui s’illumine de mille couleurs en ce magnifique crépuscule… J’ai bien un espoir mais je n’ose encore y croire.
Un héron traverse le ciel, je voudrais ce soir ne plus me poser de questions et laisser de côté mes émotions. Demain il fera jour.
A.S.
image A
La palissade
Quelques planches entrecroisées, des herbes folles à ses pieds, une vieille peinture écaillée, puis quelques éclats de bois.
Seule elle est le long du chemin, elle sert à quoi l’on ne s’en souvient plus. Elle devait être la limite entre liberté et enclos.
Une peinture verte qui doit dater, puis quelques éclats de bois.
Elle commence ici et finit là, quelques mètres de bois l’on ne sait pourquoi. Un bouquet de fleurs séchées accroché, une peinture verte écaillée, puis quelques éclats de bois.
Plus beaucoup de monde pour se rappeler qu’un matin d’avril il y a quatre-vingt ans, ont sifflé quelques balles tirées par des soldats bottés dans deux corps de braves fermiers qui ne demandaient qu’à vivre en paix et à s’aimer.
Restent quelques éclats de bois.
_____
Si l’adjectif “quelques ” est en répétition, c’est une volonté de ma part. Je trouve qu’il donne une idée vague aux évènements évanouis au fil du temps.
image B le moulin
Soufflez-moi la passion que je tourne mes ailes
Femmes de cinquante ans ou jolies demoiselles
Je veux moudre mon grain poussé aux champs d’amour
Je sais être sérieux avec un peu d’humour
__
Les bras tendus en croix je recueille le vent
De vos désirs charnels venus des temps d’avant
Laissez-moi vous séduire assouvir vos envies
Mêlons nos mélodies dans un hymne à nos vies
image C un peu moins noires
J’écris sur le tableau ‘’amitié ‘’
Nul besoin de trouver ma moitié
Simplement quelqu’un qui soit entier
Une amitié scellée au mortier
J’écris comme je crie en silence
L’espoir qu’arrive la providence
Cette envie de combler ton absence
Mon besoin de sentir ta présence
J’écris les mots feutrés de l’amour
Demain au lever d’un nouveau jour
Viendra s’installer dans un bonjour
Celle qui restera pour toujours
image C
Écrire c’est crier en silence sur le tableau noir de sa vie. C’est la craie qui glisse et crisse telle une plainte déchirante venue du fond de l’âme meurtrie ou du cœur déchiré.
Écrire en blanc sur un tableau noir des choses noires lorsque l’on saigne à blanc.
Écrire en larmes de rage ou de désespoir; écrire comme on hurle sa révolte ou l’on pleure son chagrin.
Casser la craie en appuyant trop fort puis se retirer sur la pointe des pieds pour que le silence s’unisse à la solitude.
A.S.
exercice 1 “a” avec 2 “a”
___
Il était si beau ce matin-là
Dans son noir costume de marié
En chemise blanche et cravaté
Souliers bien cirés, montre gousset
Il était si gai ce matin-là
Un œillet bleu à la boutonnière
Les murs étaient recouverts de lierre
Au repas œuvrait la cuisinière
Il était confiant ce midi-là
La mariée devait être en retard
Cherchait-elle ses gants ou son foulard
Mais il n’était pas encor trop tard
Il était en pleurs cette nuit-là
Il avait eu du mal à y croire
Sa promise a sauté dans la Loire
Et ainsi se termine l’histoire
A.S.
Exercice 4 (sauf la devinette et pourtant ces mots me parlent)
Dans les ronciers aux églantines
Parmi les chansons enfantines
La nature a donné raison
Au printemps et sa floraison
Un bon nectar plein les calices
Fait partie des meilleurs délices
A les goûter je reste coi
Sans me demander bien pourquoi
J’en veux toujours et plus encore
Je boirais de l’aube à l’aurore
Si dehors tombe du grésil
C’est bien normal au mois d’avril
De bonne humeur et de bonne heure
Je me lève et jamais n’en pleure
un p’tit délire avec Alain
avec le début e
et la fin e
Ce matin j’ai rencontré
Un oiseau qu’i m’a parlé
Une mouche qui se mouchait
Un gros lion très affamé
Qui de fraises se gavait !
Un lion qui mange des fraises ?
Il y a comme un malaise,
C’est pas pire qu’un éléphant
Qui s’promène en tutu blanc
Le long de la voie rapide
Au volant de son bolide ,
Une auto décapotable
Avec un siège éjectable !
Si vous ne me croyez pas
Demandez donc au tabac
A ce bel étalon noir
De se voir dans son miroir
Mais faites très attention
A votre mauvaise diction
Car ce cheval imbécile
S’est empêtré dans les fils !
Tiens revoila l’éléphant
Avec sa douzain ‘ d’enfants
Ils portent tous un chapeau
Ils ont l’air très rigolos
Que d’animaux ce matin
Qui veulent prendre le train
Le train des papillons bleus
Accrochés dans les cheveux
Ils m’ont tous crié « bonsoir »
Et tout est devenu noir !
Toi, qui connais si bien quel homme je suis, sais-tu combien grande est ma peine quand le soir nous nous quittons dans d’interminables “je t’aime”.
Toi, qui à travers mes yeux a la beauté d’une Reine, dans ta grandeur et dans ta grâce, sais-tu combien grande est ma peine de me trouver si loin de toi et ne pouvoir te serrer dans mes bras.
Toi qui es la chaleur de ma vie, la douceur qui caresse mon âme, sais-tu combien tout mon cœur saigne quand le soir arrive notre ultime “je t’aime”… Je sais que ce n’est qu’un au revoir.
On va se mettre au boulot Tyna 📋🖋️