Présentation et lecture dans le livre “L’Homme détaché” – Fattoum Abidi

Présentation et lecture dans le livre’ L’Homme détaché ‘ de notre grand  poète  français Mandin.

J’ai titré :

L’attachement de l’Homme est incarné dans son  subconscient et son détachement est une capricieuse émotion provisoire et consolatrice

 

 

Ce jour neuf Février  deux milles dix sept, Je viens de terminer la lecture du livre  de mon ami le grand poète français Mandin.’  Ce livre  s’intitule ‘L’Homme détaché’ Cette lecture m’a pris deux après midis, hier et aujourd’hui. Une lecture agréable  et émouvante  qui saigne de douleurs d’un poète qui a la sensibilité à fleur de peau. Et dont la vie  ne lui était pas docile.

 

Ce livre est un recueil de poésie, il comprend 106 pages. Il est  édité chez les éditions Lanone à Paris. Il est paru en mois de Novembre 2016.

Après avoir fermé le livre après lecture. J’ai déduit que l’homme ne peut pas être détaché ni de son identité, ni de son  appartenance humaine, ni de son histoire génétique, Ni de son histoire biologique, ni de son histoire affective,  ni de sa patrie, ni de sa culture, ni de sa civilisation et ni de son universalité. Il fait partie de cet univers qui est  en  effervescence permanente. Cet univers où les valeurs morales et humaines se combattent, représentant chacune  la force du bien ou du mal. Notre vie, notre existence, notre essence, sont régies toutes par la loi des choses opposées. Pour connaître le bien il faut connaitre le mal, et  pour connaître l’amour il faut connaitre la haine.  Pour connaitre la fidélité il faut connaitre la tromperie  et vice-versa et ainsi de suite va la vie.

 

Ce livre est préfacé par Yveline Valée, dans presque quinze pages, elle  bien  présenté  ce recueil de poésie.

 

Ce livre  de poésie est dédicacé aux deux enfants de l’auteur’ Pour Antoine et Paul mes deux enfants’ Alors l’auteur est attaché à sa petite famille, chose normale et évidente.

 

Dans ce livre l’auteur parle de l’homme détaché, une sorte de biographie. Se détacher de sa bien-aimée, de sa concubine, de son amour, de ses attaches, du temps et du lieu. L’amour pour lui est une chose illusoire. Une chose qui ne dure pas. La vie devient une routine absurde. La lassitude dérange la vie de l’auteur  Les souffles longs, les spasmes, les fortes émotions saignent de douleurs. Ils  retracent la déception du poète vis  à vis de l’amour, de la vie, de l’existence. Il veut être détaché de tous ses maux, de tous ses tristes souvenirs. De toute attache, il veut être libre comme le vent. Il ne veut  plus d’aucune appartenance, d’aucune identité, d’aucune relation d’amour choquante et blessante.

 

L’auteur parle du détachement on lit page   17  ligne 14 début de l’œuvre :Savie

‘Savie détourne les yeux vers l’horizon de Lavie seule… cette ligne courbe de la solitude’ Il écrit en  un seul mot’ Savie’ et Lavie’ Veut-il dire qu’il est très attaché à sa vie ? Mais il détourne les yeux vers l’horizon qu’elle émotion bouleversée et qui n’est  pas décisive !!!

Page 18 ligne 14 : ‘ Corps de vient dur coquille d’huitre

Devient aussi défensif………………….château de sable’

Ici on remarque la futilité du corps d’un côté et d’un autre  côté  son importance comme défensif d’où l’opposition   des deux sentiments. Dont le poète se trouve dans une situation confuse. Il ne sait plus prendre une position de la vie bien précise. Est-il son désarroi qui l’amène à orienter ses émotions de cette façon contradictoire ?

Page 19 ligne 5’ Il nage dans l’eau de la mer sombre contre vents et marées jamais avec plaisir’

Redoutant d’être absorbé par une déferlante insensée venue d’une terre lointaine’

Jouissance perverse au nom de l’espoir’

Ici on remarque noirceur d’émotion, défi et espoir puis, peur et méfiance de l’inconnu

P 21’ ligne 19 ‘ Nager ne lui sert à rien dans une eau périmée’ on déduit le désespoir du poète d’une vie qui lui va à l’envers de  ses aspirations

P  74 Humeur Nadale 9

Ligne 5’  Elle demande à l’homme détaché d’être le cimetière de ses émotions-à-elle.’

Ligne 11’ détaché des attaches et des taches et des tâches il regarde

La confusion rouler  comme une pomme’

P 79 ligne 1 Humeur Nadale14

‘ Il a recouvert son corps d’une aube de lumière grise’

P 102 ligne 8 ‘ Lamant est une feuille déjà  gribouillée de milliers de phrases

Qu’elle a gommées avec les mots…………………… de Maria Gabriella

 

Le questionnement de l’auteur

Le temps est là dans le corps de la sexualité

Pourquoi l’amour qui aime serait plus important

Que celui qui estime ?

Puis il consulte le petit robert 2009 sur le sexe.

 

L’auteur page 103 il cite le poème de Paul Géraldy’ Toi et Moi (1885)

‘… Baisse encore un peu l’abat-jour

Là ne parlons plus. Soyons sages

Et ne bougeons pas. C’est si bon

Tes mains tièdes sur mon visage…

……….

 

‘Se détacher de ce qui est attache mais pas de ce qui bouleverse,

L’émotion vibrante de la peau’ ligne 17 ici le poète préfère se détacher d’une attache qui représente peut être  l’identité et pas celle qui bouleverse l’émotion car celle-là sort de notre profondeur sensible finement à nos spasmes douloureux.

 

P 77’ la déception est un voyage dans la folie’ réfute-il le poète ce voyage douloureux de la déception ? Si oui c’est que l’auteur à trouvé sa thérapie.

 

J’ai choisi  pour vous  ce  poème du poète dans ce recueil où il procède à la personnification de la poésie’ La poésie est une femme’

 

LA POESIE EST UNE FEMME QUI FUME LA NUIT DANS LA RUE SOUS UN LAMPADAIRE.

La nuit est affublée de lumières incongrues
des ruines de nuages s’accumulent
s’ébrouent des oiseaux inconsommables
rapaces
chauves-souris
queues de comètes publicitaires
dans le même envol
déchirant les satins marron foncé du soleil endormi
prétextes pour infidèles parcimonieux
mains dans les poches trouées
sang tombant des femmes en partance
le long de leurs jambes
s’écoulant telles des lumières humides
et puis
un son rauque éclabousse
une passante le visage dévoré par ses yeux.
Et puis le silence des vampires.
Et puis l’autre remet son lacet.
Et puis rien
une page déchirée d’un livre s’envole sans vent à cause de la course passionnée des lampadaires.
Et puis elle apparaît belle.
La lune décroissante
une énergie s’éteint
un mot vulgaire se prend à rêver d’une phrase distinguée.
Belle…
Fumée de cigarette travestie en fumée
sous la pluie
un réverbère
sous la tarlatane nuiteuse
un regard équivoque
parfum de tabac blond
dans la chambre
la cigarette de cette autre femme assise sur le lit
sa fumée claudique sur le dessus-de-lit.

Ses jambes se croisent se décroisent,
ses yeux lavés de tout soupçon,
ses lèvres dépeintes,
son corps effeuillé.
Sa peau est belle,
la nuit voudrait la lui voler pour s’en vêtir
pour faire la coquette au soleil
comme ces deux femmes qui n’en sont qu’une
la nuit à l’aube
le jour au crépuscule
le mot qui fait un geste
gesticulation vers elle
recule
sans un mot.

Elle est retournée dans la rue se confondre.

_____ Et l’autre et l’une deviennent la même nuée souple _____ la même présupposition ________

Dans la nuit
la vie des oiseaux de nuit
la mort des matins insomniaques
la mémoire des amours dissoutes
dans la __________ ?
Elle aurait pu l’embrasser sur la bouche avec la langue.
Elle aurait pu jeter dans sa bouche toutes ses odeurs
les unes après les autres
elle aurait pu à en perdre haleine
vider ses souvenirs sur sa langue
exhaler son halitose sur ses papilles
déplisser ses poumons dans son insuffisance respiratoire.

Elle est partie s’accoupler à la nuit avec le corps d’une autre
la bouche fermée
Il reste la bouche grande ouverte collée à la vitre embuée.

Après la jouissance dissipée
le plaisir est maintenant dissipé…
Sa bouche fait un rond dans la buée
presque terminée d’être buée.

 

 

 

On trouve plusieurs  figures de styles dans ce recueil de poésie libre  lyrique en prose, composé par plusieurs paragraphes. La métaphore est très présente, la personnification, la chosification,  la comparaison, l’allégorie. Toutes ces figures font la beauté littéraire de cette œuvre merveilleuse et interactive.

 

L’attachement est incarné dans notre subconscient. Car notre existence est née d’un point de départ, d’une vie sifflée à notre corps porteur de notre âme éternelle.

Je conseille mes lecteurs et lectrices de lire cette œuvre écrite par l’encre d’une âme gémissante dont les fortes émotions, et les tranchants spasmes saignent de douleurs et qui  témoignent d’un vécu affectif qui était nocif. Mais l’espoir demeure sa porte ouverte pour une vie meilleure. Et notre écriture est une thérapie immanente pour nos mots de maux.

© Fattoum Abidi 10.2.2017

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