Près de toi – Bernard Rasson

Près de toi

à Alexandra

Je le reconnais, c’est toi qui avais raison
Rien ne remplace la chaleur d’une maison
Rien ne vaut la douceur de ta main dans la mienne
Si je pars, ce sera à Venise ou à Vienne,
Avec toi, sans meetings, sans projets, sans dossiers
Sans ordinateur, sans contrats à négocier
Je laisse là toutes mes idées chimériques,
Ma folie des grandeurs, mes rêves d’Amérique
Aujourd’hui, en pensant à nous deux, j’ai compris
A temps que ton amour est un joyau sans prix

Je ne pensais qu’à la réussite, au pouvoir
Je voyais au travers d’un prisme déformant
Pour arriver, je ne voulais jamais m’asseoir
Je vois enfin la vie et le monde autrement
Obsédé par l’argent, je ne savais pas voir
Comme toi, la beauté simple du firmament
Mais en pensant à toi, tout a changé ce soir
Les étoiles sont comme un flot de diamants
Posés sur un immense écrin de velours noir
Et offerts pour toujours par le ciel aux amants

Je souris un instant. Tu vois, je fais encore
Malgré moi, quand je te parle, des métaphores
Dignes d’un chercheur d’or ou d’un aventurier
Il faut que je compte tout, comme un usurier
Et dans les rayons de la lumière extérieure,
Le papier sur lequel j’essaie depuis des heures
De t’écrire un poème est toujours ressemblant
A mes yeux de businessman, à un chèque en blanc
Mais maintenant, j’aurai toujours ta douce image
Devant les yeux pour me garder de ces mirages

Je ne voyais que le succès tant désiré
J’avais toujours son éclat trompeur dans les yeux
Comme jadis, la fièvre du métal doré
A fait s’éteindre tant de gens loin de chez eux,
Comme un enfant désire un jouet coloré
En voyant l’oasis si fraîche de tes yeux,
Ce mirage s’est pour de bon évaporé
Vois le soleil, là-bas ; il brille pour nous deux
J’ai compris maintenant que son éclat doré
Qui parvient jusqu’à nous suffit aux amoureux

Ne tremble plus. Ne pleure plus. Sèche tes larmes
Dorénavant, il ne faut plus que tu t’alarmes
Maintenant, ton amour sera le seul sommet
Que j’essaierai de gravir ; je te le promets
Je ne partirai pas à l’autre bout du monde
Je ne veux plus lâcher ta main une seconde
Un émir, loin d’ici, peut me faire un pont d’or
Que peut-il valoir si chaque soir, je m’endors
Près de toi, si chaque matin je me réveille
Avec pour ciel, tes yeux bleutés qui m’émerveillent ?

 

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2 Commentaires
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Jean-Marie Audrain
Modérateur
1 février 2017 9 h 51 min

De bien beaux alexandrins pour ton Alexandra !
J’ai une chanson sur le même titre…

Iloa Mys
Membre
23 novembre 2016 7 h 18 min

Bonjour,
Votre poème me fait penser que chacun doit trouver son équilibre.
On ne vit pas uniquement d’Amour et d’eau fraîche non plus.
:-)
Votre poème est une prise de conscience et j’ai aimé vous lire.
Merci.