Prélude au poème – Arnaud Mattei

Commence ton poème,        

Par le secret de toi-même !  

Mensonge de mes songes,  

Du bonheur qui me ronge     

Dans mes rêves contraints,  

Sereins, alignés sur le vélin. 

           

Il sera les livres délivrés,      

Livrés en confidentialité,        

De pauvres rimes arrimées, 

Par ces mille mots brimés,   

Qui se disent, qui se raturent,

Se déchirent et se fissurent. 

           

Sur les feuilles par chemin,  

Un alexandrin pour demain,  

Un vers, pour la postérité,     

Une ode pour l’éternité !       

Quelle vaniteuse vanité,       

Que ces voiles dévoilées,     

           

Sur une pudique pudeur,      

Par une candide candeur.    

Fête de l’émoi et du moi        

Ou alors débâcle du soi ?     

Termine toujours ton poème 

Par un peu de toi-même !

 

Arnaud Mattei, le 15 Mars 2021

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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….

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4 Commentaires
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Christian Satgé
Membre
19 mars 2021 6 h 23 min

Merci pour ce texte plein de verve…

Dominé JC
Dominé JC
Invité
18 mars 2021 15 h 08 min

poème qui a un peu de Verbe en proverbe…Merci pour l’agréable lecture…amitiés…JC