PLATANES DES QUATRE SAISONS | Où êtes-vous passés platanes de mon avenue, roux et or à l’AUTOMNE, qui lâchaient leurs feuilles au gré du vent et couvraient le sol d’un tapis que nous foulions pour le plaisir de l’entendre craquer sous nos pas ? Où es-tu passé vent d’Autan qui soufflait encore chaud à la fin de l ’été et annonçait la pluie apaisante que nous attendions depuis des mois ? Où êtes-vous passés cris et rires des enfants qui partaient à pied vers l’école, en s’amusant de tout et de rien : une feuille qui tourbillonne, un chapeau qui s’envole et après lequel on court pour le rattraper, un tout petit qui pleure dans le giron de sa mère, de jeunes garçons qui taquinaient les filles, flattées d’être remarquées ? ****** Et vous platanes de mon avenue en HIVER, chauves de toute feuille, où êtes-vous ? La neige vous recouvrait alors et c’était doux à regarder, sur le sol cette blancheur me donnait envie de laisser les traces de mes souliers. Et j’y courais dedans, comme un chien fou, je m’en mettais partout, je prenais la neige à pleines mains. ****** Où êtes-vous platanes de mon avenue au PRINTEMPS, avec vos jeunes feuilles d’un vert tendre qui ne donnaient pas encore de l’ombre, mais la promettaient. Le soleil s’était réconcilié avec la nature et les robes colorées avaient remplacés écharpes et manteaux. Les écoliers continuaient leurs allers et retours vers l’école plus allègrement, car ils sentaient l’arrivée des vacances. L’air était plus léger, partout les fleurs avaient sorti leurs corolles, des parfums nouveaux exhalaient des jardins que nous côtoyions le long des rues : parfum du lilas, parfum des arums, du tilleul et des acacias. Où êtes-vous passés platanes du Printemps, prometteurs des délices de l’été qui arrivait à grands pas, porteur d’autres fragances, , prés reverdis , champs de blés encore verts, pas encore blondis par le soleil d’été, marguerites des talus , grillons chanteurs et papillons de couleur. Vous non plus, je ne vous vois plus que dans ma fidèle mémoire, sensible aux parfums et aux couleurs des saisons. ******* Et vous platanes de mon avenue les soirs d’ETE, qui avaient remis leurs larges feuillages sous l’ombre desquels les anciens amenaient leurs chaises à la fraîche, après leurs journées de labeur, et parlaient de tout et de rien, jusqu’à la nuit tombée. Les enfants ne passaient plus sur l’avenue, ils jouaient dans les jardins, couraient, sautaient, infatigables, à des jeux de l’époque, cache-cache, trappe-trappe, la marelle, et autres jeux sortis de leur imagination. Platanes de l’Eté , annonciateurs de paysages grillés sous le chaud soleil, des cri-cri des grillons , des yeux sur les ailes des papillons, des coquelicots écarlates dans les blés mûrs, où êtes-vous ? Dans quelle cheminée avez-vous été sacrifiés ? Vous avez été remplacés par des arbres qui n’ont pas votre majesté et qui n’entendront plus les papotages et les secrets racontés les soirs d’été . ****** © Marie Combernoux |
merci à FATTOUM, CHRISTIAN, CHANTAL, d’avoir apprécié mon poème à la gloire de ces majestueux platanes, qui ont bordé maintes routes ; heureusement, il y a en encore sur beaucoup de routes de France ! merci.
Merci Marie pour ce délicieux partage qui touche à nous toutes et tous lors de nos traversées adorées, chemin faisan nous chantons la magie de la nature. Et surtout pendant notre enfance, ça marque à vie cette beauté et joie naturelle
Belle journée
Mes amitiés
Fattoum.
Merci de chanter la majesté et la permanence de cet emblème de nos chemins et de nos routes, ces balises de nos routes de vie que sont les platanes. Merci, merci te merci Marie…
Alain, bonjour, je pense qu’il y a un problème , mon poème est tronqué à droite. Peut être l’image est elle trop grande ? en ce cas, vous la supprimez . Merci
MARIE