Quand son univers pour un moment se réduit à deux
et que cela suffit.
Etre unique, pour l’autre, un instant dans la journée,
porte close et secrets gardés est un comble de bonheur. A deux, pour entendre des choses secrètes,
que deux cœurs épris, ont à se dire
procure une joie et une intimité
à nulle autre pareille. Le monde alors nous appartient,
se réduit à un petit nuage de coton.
Il nous caresse de son duvet,
pour nous faire ressentir le plaisir d’être deux. Sans le brouhaha d’une foule, vociférante,
qui nous plonge dans l’indifférence,
petit nuage de coton,
tu es le cocon de notre intimité. Petit nuage de coton, Comme on est bien,
tapis au fond de toi,
entouré de duvet doux et caressant,
Tu nous rends légers comme l’air. Tu nous transporte aux nues,
nous caches des vicissitudes du monde,
réduit notre monde
à celui de deux cœurs éperdus d’amour. | Mais comme tous les nuages, même en coton,
tu es fragile et peut vite perdre de ta consistance,
crever en un instant,
et nous jeter en pâture au vaste monde. le désamour surgit, l’autre lasse,
ne suffit plus et l’on s’éparpille dans le vaste monde.
Là où l’indifférence ou l’hypocrisie
règnent en maître. L’autre, alors, ne captive plus et fatigue.
A partir du moment où l’autre ne te manque plus
ce sont les chemins qu’on emprunte
chacun de son côté qui font que l’aventure vient à sa fin Petit nuage de coton pour qui s’aime,
enfoncés dans ton ouate blanchâtre
pour un instant de rencontre,
ne nous laisse pas nous échapper trop vite.. Petit nuage en coton, garde nous,
à l’abri dans ton monde vaporeux.
Garde nous une place pour ces moments privilégiés,
pour ne pas se faire submerger par la vague de l’indifférence. ©Eric de La Brume |