Santorin, Platon aurait narré, que sous tes eaux, repose l’Atlantide….
Tu es née un jour, où les Dieux étaient en colère,
enfantée par une explosion volcanique
où les divinités crachèrent cendres et laves.
Depuis, un dragon sommeille en ces lieux…
Santorin, au passé abyssal, ton histoire nourrit notre imaginaire.
Des millénaires plus tard, tu es toujours là.
Éole s’amuse toujours, en rejetant des bourrasques
de vent sur les bougainvilliers en fleurs.
Les bateaux enivrés se balancent et dansent en cadence avec la houle.
Ici, les maisons sont accrochées aux flancs des falaises.
Pour accéder aux valeurs de Thira
il faut grimper 600 marches en plein soleil
la petite Muraille de Chine… On prie les Dieux..
Les ruelles étroites montent en lacets jusqu’aux sommets
il est aisé de se perdre dans ses labyrinthes.
Il se dit qu’un certain dédale serait passé par ici..
Depuis la nuit des Temps, les architectes s’amusent avec les courbes
les maisons sont aussi rondes que les hanches des femmes.
Les ombres se cherchent, les clairs obscurs
accueillent quelques rayons de soleil
dans des pastels immortalisés par les plus grands peintres.
Les terrasses sont à ciel ouvert sur la mer
et les bleus des volets épousent toujours le blanc de chaux.
Les véritables stars en ce lieu, sont incontestablement les Dieux et les chats
qui se pavanent, dans ce paysage idyllique.
Aujourd’hui, Dionysos est en fête, le vin va couler à flots.
Dans les rues, les sourires se mélangent aux rires
plus loin, un sirtaki est improvisé.
De délicieuses odeurs de mezzos et des souvlakis titillent nos sens
les rues sont animées et nos cœurs aussi.
Les figuiers de Barbarie débordent à foison
dans des fruits charnus à volontés
des raisins de Corinthe sèchent sur le rebord des fenêtres.
Orphée nous charme de ses notes
ici la musique prend possession des âmes
et la morosité n’est pas de mise.
Quand le soleil se couche pour épouser la mer
le silence se fait cathédrale, la relaxation des corps et des esprits est de mise.
Nous sommes là où les Dieux ont honoré ces lieux
nous avons marché dans leurs pas.
Nom de Zeus, quelle chance nous avons..
Chronos nous souffle que notre temps est imparti
alors Hypnos prend la relève et nous emmène vers Morphée
une ultime fois pour des songes oniriques.
Je sombre au milieu des divinités quand soudain
je crois apercevoir, une flèche, un arc…..
A la grâce des Dieux..
©2017 -Anne Cailloux