Paul, tu sonnes comme Personne,
Tu nous renverses comme Peron,
Quand tu grattes ta guibole sur ta Gibson,
Nous on s’arrache les poils, on frissonne.
Paul, Dis-moi comment tu déconnes ?
Jamais rencontré Personne comme toi,
Qui joue comme ça avec ses vingt doigts,
Paul, laisses courir, t’ amuses et ça résonne !
J’écoutais du ponk,
J’ me balançais sur du fonk,
J’arrête, j’ai le blues, une révélation,
Dis Personne ! tu m’as foutu le Bronx.
Maintenant, je rime en aïe,
Je mène ma bataille,
Le blues, c’est ma victuaille,
Ma pitance en caravansérail.
Dis Personne, t’as une assurance ?
Une excuse pour mes vacances ?
Je n’ bosse plus et à plus rien je n’avance,
Qu’à écouter un super flux en transe.
Ma vie est copiée de tes chansons,
Je répète : “ta gueule !” à l’unisson,
Pour tous ceux là, j’en suis pour person,
Et dans tout ça résonne le téléphon.
Mais Personne y répond,
“Allo, c’est Personne”, il est con !
Le bout insiste : “Il y a quelqu’un dans l’ coin ?”
Il raccroche et ça se termine en eau d’ boudin.
Sur la Sixty Six, je traine mes pompes,
De galures en coups durs, je pompe,
J’arrose les fuites et colmate les brèches,
Dans le canyon, je loupe le panneau : “Ardèche”.
Perdu, recuit, j’appelle Personne,
Personne vient, il faut que je m’ raisonne,
Cette vie là est faite pour Personne,
Et elle gratte une sacrée Gibson.
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©Stéfane – 20/02/2019
Ce Paul Personne est vraiment quelqu’un. Merci de nous le rappeler si bien et si joliment…
Très bel hommage à Paul…Personne !
Merci Stefane pour ce partage.
Chantal