Ondes – Christine Videlaine

La fleur:
Il n’y a plus rien ici.

L’androgyne:
Dans ton œil unique, ton œil ouvert sur moi, c’est aussi cela que je vois.

Le garçon:
Rien, si ce n’est un empire – un empire d’extrêmes, toujours tendus, comme des arcs dont les flèches sont sur le point d’être tirées!

La fleur:
Des lignes qui se multiplient, se parcourent, se chevauchent, les unes, les autres.

Le garçon:
De grandes ondes de choc se propagent, à partir de l’endroit exact où les lignes sont parties à l’envers.

La fleur:
À contretemps.

Le garçon:
En fuite d’elles-mêmes. Dans un mouvement de retour qui ressemble à de la panique. C’est un repli.

L’androgyne:
Des anneaux concentriques, à partir des ondes, sont nés. Une nouvelle alliance.

La fleur, dans un soupir:
Après minuit, dans l’exil définitif de la Terre, nous reviendrons à nos premiers amours.

.

© Christine Videlaine – 31/07/2018

 

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oasisArt9
oasisArt9
Invité
1 août 2018 1 h 55 min

wow, il se lit et se relit, quel dialogue, et je vais le relire tellement il m’intrigue
merci

Invité
31 juillet 2018 17 h 37 min

Beau et doux partage merci Christine
Douce soirée
Mes amitiés
Fattoum.