On pleure en confinement – Lucienne Maville-Anku

On pleure
On pleure aujourd’hui
On pleure dans le confinement
Des centaines de milliers de vies
Volatilisées
Ether
Air
Nuages de fumée
Des centaines de milliers
À travers le monde
Morts-vivants
Vivants-morts
Etouffées
Asphyxiées
Oubliées
On ne peut même pas les compter
Va trop vite la machine
Moulin à vent
Va trop vite
Et passent les jours qui défilent
Et défilent les morts qui passent
On ne peut les compter
Ils sont innombrables
Va trop vite la machine
Et les chiffres qui vont croissants
Les populations décroissantes
Quoi ?
Lui ?
Elle ?
Elles ?
Hell!
Des cœurs sont révoltés.
Un enfant
Un parent
Un grand-père
Une grand-mère
Un frère…des frères
Une sœur…des sœurs
Un mari – une épouse
Un veuf – une veuve
Un oncle – une tante
Un infirmier – une infirmière
Un docteur…des docteurs
Un patron – une patronne
Des vies – Des vies et des vies
On ne compte plus aussi vite
Les chiffres se multiplient
Va trop vite la machine
Moulin à vent
Va trop vite
La mort se décuple
La mort se duplique
Pour un bourreau
Covid-19
Les jours défilent.
Plus vite les morts.
Les mois aussi.
Et les morts encore
Encore les morts.
Partout.
On n’attend pas.
Ça n’attend pas.
Encore plus vite défilent inertes des vies
Sera-ce son tour on se demande
Est-on sur la liste
Et moi donc
Je tousse je ne tousse pas
Je ne tousse pas je tousse

Covid19, attend !
Ton moulin va trop vite.
Trop vite va ton moulin.
Covid19 est sourd.

Et on pleure
On pleure aujourd’hui
On pleure dans le confinement
Des centaines de milliers de vies

Covid-19 est le bourreau
La Chine dit-on son berceau

Lucienne Maville-Anku07/05/20

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Lucienne Maville-Anku

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"C'est en écrivant que j'apprends à écrire."
Je suis originaire de la Martinique, une des charmantes petites iles de la Caraïbe, et vis au Royaume-Uni.
J'écris depuis de nombreuses années, et ce sont les autres, dans un premier temps, qui par leurs nombreux encouragements et appréciations a la lecture de mes textes m'ont aidée à prendre conscience que j'avais des talents à valoriser.
Ce désir d'écrire et de mieux écrire qui niche en moi depuis l'âge de 15 ans n'a jamais cessé d'aller croissant. Aussi, j’expérimente que c'est le fer qui aiguise le fer, et que plus j'écris, plus je désire écrire, et apprends de la sorte à écrire en autodidacte, par le soupir, par le désir, comme un feu qui s'attise.
La Poésie elle-même m'enseigne, j'apprends d'elle et découvre plus de sa beauté et sa diversité en lisant et en appréciant ce que d'autres écrivent et expriment, notamment sur cette plateforme, terrain de partage et d'expérimentations où foisonnent tant de talents qui m'émerveillent. C'est une vraie galerie d'arts uniques.
J'écris et développe cet art d'écrire en cultivant ma relation avec la Poésie, 'bon pédagogue’ qui m'instruit et m'éduque, et l'écriture elle-même qui comporte aussi des vertus thérapeutiques contribue à mon développement personnel. Cependant, j'ai souvent désiré participer à des programmes de formation pour parfaire mes talents et la stylistique.
J'ai compilé déjà plusieurs recueils de textes poétiques que je souhaite "dé-confiner" pour les mettre à profit, partant du principe que ce que l'on partage, on le gagne, et ce que l'on garde, l'épargnant à l'excès, on le perd.

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