Le pays d’où l’on vient est toujours le plus beau !
Un douloureux chagrin
M’avait bouleversée,
Pour tromper ma peine
Je devais m’exiler.
Dans ce pays lointain
Je ne devais rester
Que le temps incertain
Me faisant oublier.
Je ne vais reparler
De ce déchirement
Devant me terrasser
En laissant mes enfants.
Faudrait-il évoquer
Ce dépaysement
Que j’ai dû assumer
Et vivre durement ?
C‘était ma destinée
Et je l’ai suivie
Mais la sérénité
Ne se trouvait ici.
Le pays d’où l’on vient “est toujours le plus beau !
Depuis ma terrasse
Je domine la mer
Mais le temps qui passe
Laisse un goût amer.
Un envol de pensées …
J’aperçois le ciel gris
De novembre passé,
Prémices de la pluie.
Je respire l’air frais
Des journées d’automne
Plus rien ne me paraît
Jamais monotone.
Voici que la neige
Poudre les montagnes
Et son blanc cortège
Couvre la campagne.
Le ciel s’éclaircit
Très insensiblement,
Dans le vent adouci
J’entrevois le printemps.
Pour tout ce ciel serein, pour tout ce renouveau,
Le pays d’où je viens restera le plus beau.
@Simone Gibert
On ne peut plus vrai et touchant. « On est tous du pays de son enfance » disait un grand homme. Et comme vous l’illustrez bien même si votre décor n’est pas celui de vos primes années car “sa patrie c’est là où l’on se sent bien” affirmait un autre…