Perchée sur pilotis
La maison se blottit
Attachée à sa chaine
Sous les branches de chênes.
Dans la chemise verte
Des croisées entrouvertes
La mousseline volète
Chantant comme une fête
A chaque mouvement
C’est ta respiration
Derrière les contrevents
Comme une récréation.
Ton parfum imprégné
Dans toutes les tentures
Que tu as installé
Marque ta signature
Les ombres portées
Des feuillages flétris
Dansent sur le parquet
Sous le soleil ravi,
Comme une fustanelle
Sur tes courbes charnelles
Fuyant lascivement
Les caresses d’amant,
Toi, l’ange dévoilé
Aux ailes déchirées
Cachant sa nudité
Dans des draps enroulés.
En ce début d’hiver
L’odeur de bois brûlé
Entoure la théïère
Près de la cheminée.
Ta beauté de vestale
La douceur de ta gorge
Tes senteurs orientales
Sont chants de rouge-gorge.
Dans cette hostellerie
Au creux d’une charnoie
Tout n’est que nostalgie
Se consumant en moi.
Bravo, superbe poème, très lèger et évocateur !
Merci, cher amie, pour ce généreux partage Ô combien évocateur…