Nos chers disparus
Nous disons quelques mots,
Au dessus des paternels tombeaux.
Et nous croyons entendre là ou dormait Orphée,
Les discussions étranges de nos chers trépassés.
Cimetières ,églises,tombeaux et ceux partis sans retour
J’en écoute parfois le long errement à l’éternel séjour,
J’ai poussé la porte des ténèbres étroite et peinte.
Je suis allé,âme nue, dans cette quantité de temps.
J’ai vu un passé ancien qui ne peut mourir vraiment,
L’ombre perpétuelle de nos générations éteintes.
Pas de cris,pas de pleurs,là ou l’éternité bleu palpite
L’orgue immense du vieux monde s’essouffle
A l’écho épuisé,le ciel en écoute le souffle
Et nous dit ce qu’il faut de vies à une fin qui s’invite
Ils peuplent l’azur libre,dédié à l’enseignement sacré
Tournés par delà la vie vers ce qui n’est pas visible
Vers des polarités lointaines ,ouvert à l’impossible
Sous le poids du passé et berger des éternités.
Eh,bien qu’ils souhaitent,vivre une dernière fois
Sur la vieille terre,dans la parenthèse du jour,
Ils leur faut quitter leurs doubles amours.
Et leurs rêves blottis dans l’épaisseur de la chair
Comme un glorieux trésor,leur amour le plus cher,
Jusqu’en leurs vœux sacrés et leurs jardins d’autrefois.
Picardy 2015
émouvant!