MARS – Véronique Monsigny
Te voilà mois de Mars qui parle de Printemps
Ta douceur enjôleuse y fait croire un instant
Tu sèmes des pâquerettes que de jeunes friponnes
S’empressent de cueillir pour tresser des couronnes
Masque de carnaval, Jean qui rit Jean qui pleure
Bientôt on y croirait tant sont douces ces heures
Que tu baignes de soleil et de tendre lumière
Si bien que l’arbre éclate et bourgeonne de vert
Mais fol qui s’y fie, tu n’es que le mirage
Et d’un futur été tu n’es que le présage
Car le vent et la pluie ces enfants de l’hiver
Viennent rafraîchir l’espoir un instant entrouvert
La nature se pare des couleurs les plus tendres
Met un voile de bleu sur sa robe de cendre
Allons ! Si ce n’est pas encore la belle saison
Il faut semer les fleurs des futures moissons
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Merci, Véro, pour ce très beau poème.Seule une fleur printanière à la sève “véronienne” peut “confondre” mars de cette façon et le mettre dans ses petits souliers. Il l’aura cherché ! Qui a dit que les femmes sont faibles ?