Tu m’attires, me repousses, me plais, m’effraies ;
Tantôt intrigante, tantôt si répugnante,
Jamais sous les mêmes traits tu ne te présentes
Et toujours sitôt apparue tu disparais.
Telle une madone corrompue, assassine,
Aux hommes tu ôtes ce qu’on leur a donné
Et sans rien expliquer tu les fais s’en aller,
Blessant , laissant l’âme de leurs aimés en ruine.
Insaisissable, inabordable, inassouvie,
Tu t’offres à nous, inexorable, si fatale.
Après toi tout n’est que cortèges de pétales,
Cœurs fanés, délaissés, avant l’heure partis.
Tu nous prends, nous abandonnes tout pantelants,
Nous sépares de notre chair, nous, mutilés !
Sans jamais transiger, sans jamais t’excuser,
Ni griefs, ni remords, nous restons, impuissants.
© Anat Léthé – 29/03/2018
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Merci Anat très beau poème semé d’une touche de tristesse,
Douce nuit
Fattoum.
Très beau poème.
Prenant, profond, votre texte nous entraîne…
Merci
Chantal
un ne je sais quoi d’écriture envoutante, même de sa profondeur
écriture à lire absolument, et à poursuivre
Vous avez qulque part ce Don..;dont narrait Mallarmé
continuez, continuez
Merci
Ol