Ma descente en enfer – Roger Esther

Ce poème est inspiré de la vie d’une de mes connaissances.

Ma descente en enfer

A une époque je pensais,
Que la vie était un merveilleux cadeau,
Mais je me trompais,
La vie était seulement un fardeau.

Avant ma descente en enfer,
J’étais heureuse,
Mais depuis le décès de ma mère,
Je suis détruite, malheureuse.

Pour oublier ma peine et ma rancœur,
Je me suis auto-médicalisée avec des antidépresseurs,
Mais ce sevrage n’a eu aucun effet,
Au contraire ma haine envers le monde s’est décuplée.

Seule et sans arme, j’ai utilisé un moyen plus destructeur,
Pendant un certain temps, l’ecstasy est devenue mon âme sœur,
Avec elle, j’oubliais ma tristesse et ma peur.
Seule remède pour moi d’affronter ma nouvelle vie sans horreur.

Peu à peu, sombrant dans la folie, mes amis m’ont évité,
Dans leurs yeux je lisais de l’incompréhension et de la pitié,
Mélange de sympathie et de regrets,
La drogue est devenue ma seule alliée.

Puis un jour ma vie à changer,
Grace à un homme je me suis métamorphosée,
Mon sourire à reprit sa place sur mon visage,
Avec lui j’oubliais ma peine, je vivais sur un nuage.

Pour reprendre le cours des choses,
J’ai entamé une cure de désintoxication,
Sur la tombe de ma mère, je dépose des milliers de roses,
Je me confie à elle, je sais qu’elle m’entend et je ressens une agréable sensation.

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Jean-Marie Audrain
Modérateur
14 novembre 2020 11 h 09 min

Merci Esther pour ces confidences aussi douloureuses que courageuses. En te lisant je pensais au film vu avant hier soir sur Arte : La prière. Il se trouve que j’ai accompagné deux jeunes qui ont vécu l’identique : sevrage des drogues dures grâce à la vie communautaire dans la prière, dans un petit village construit de la main d’anciens toxicos vivant en autarcie. Pour Eric et Sylvie, tous deux âgés de 18 ans, c’est, comme pour toi, l’amour qui a été le ciment de leur libération. Pour toi, il semble que ce soit l’amour d’un homme et celui de ta maman qui, comme le disait un poème attribué à Péguy, se trouve juste de l’autre côté du mur (de la visibilité dirais-je).Parfois la poésie contribue à la renaissance d’une personne. Je lis que ‘peu à peu’ tu as glissé vers le bas, mais qu’ “un jour” ta vie a changé; Je m’en réjouis pour toi car remonter la pente prend souvent plus de temps que celui de la désescalade; L’amour fut pour toi comme l’ascenseur qui t’a épargné de devoir gravir toutes les marches en sens inverse en une ascension aussi périlleuse que douloureuse. Ta maman est pour toujours ton cadeau du ciel. Elle ne lâchera jamais ta main.

Colette Guinard
Membre
13 novembre 2020 12 h 23 min

vous méritez cette métamorphose ,un amour pour vous aider, bonne route à vous deux