L’ombre de l’aigle – Marie-Claire Coulombel

L’ombre de l’aigle

Alors qu’ils jouaient en toute innocence

Arborant le fleuron de leurs jeunes années

Vint une pluie froide aux flocons neigeux

Lourde, pesante, d’un blanc immaculé

indifférente semble-t-il à leurs cris joyeux.

 

Dans ce ciel aux nuages tourmentés

Un aigle majestueux aux serres acérées

Vole vers sa proie fragile et l’emporte.

Pourquoi, pour qui pour quelles instances

Avec une telle maitrise se livre-t-il de la sorte?

 

Puis dans le grain les innocents tombent

Arrachés à la bienheureuse lumière

Et sur la neige les visages sombres

Egrènent plaintifs de longues prières.

 

Je l’ai vu déployer ses ailes, pauvre chimère

Je l’ai senti ce froid couler en larmes amères

Si pénétrant, si glacial qu’aujourd’hui encore

Je vois ce spectre hideux et son regard réjoui

Déposer toutes ces âmes au seuil de la mort

Dans une absurde indifférence pour la vie.

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3 Commentaires
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O Delloly
Membre
17 juin 2017 1 h 30 min

Merci MarieClaire
pour ce joli poème
alliant quintil, quatrain et sizain
pour une envolée poétique

NB au passé simple, il fut joyau à mon sens
Merci
Oliver

Cesare Imores
Cesare Imores
Invité
11 juin 2017 10 h 39 min

Felicidades Muy bonito poema

Plume de Poète
Administrateur
11 juin 2017 8 h 41 min

Merci pour cette introduction poétique émouvante Marie-Claire !
Nous avons hâte de découvrir vos autres textes…
Bien à vous,
Alain