L’ombre de l’aigle
Alors qu’ils jouaient en toute innocence
Arborant le fleuron de leurs jeunes années
Vint une pluie froide aux flocons neigeux
Lourde, pesante, d’un blanc immaculé
indifférente semble-t-il à leurs cris joyeux.
Dans ce ciel aux nuages tourmentés
Un aigle majestueux aux serres acérées
Vole vers sa proie fragile et l’emporte.
Pourquoi, pour qui pour quelles instances
Avec une telle maitrise se livre-t-il de la sorte?
Puis dans le grain les innocents tombent
Arrachés à la bienheureuse lumière
Et sur la neige les visages sombres
Egrènent plaintifs de longues prières.
Je l’ai vu déployer ses ailes, pauvre chimère
Je l’ai senti ce froid couler en larmes amères
Si pénétrant, si glacial qu’aujourd’hui encore
Je vois ce spectre hideux et son regard réjoui
Déposer toutes ces âmes au seuil de la mort
Dans une absurde indifférence pour la vie.
Merci MarieClaire
pour ce joli poème
alliant quintil, quatrain et sizain
pour une envolée poétique
NB au passé simple, il fut joyau à mon sens
Merci
Oliver
Felicidades Muy bonito poema
Merci pour cette introduction poétique émouvante Marie-Claire !
Nous avons hâte de découvrir vos autres textes…
Bien à vous,
Alain