Je déteste l’hiver
Et ses blancs oripeaux,
Ô ! je te crains, hiver,
C’est une question de peau.
A pas de loup, tu viens,
Chaque fois surprenant,
Pourtant on le sait bien,
Depuis le temps des temps.
La campagne fige,
Une petite mort,
Et toi tu diriges
Le froid pinçant plus fort.
Les arbres sont tous nus,
Les eaux souvent gelées,
Le soleil disparu,
La clarté étouffée.
Quand les pavés glacés
Craquellent sous les pas,
Je suis tête baissée
Evitant un faux pas.
Ou bien, je renonce
A sortir par ton temps
Et ce sont les ronces
Qui me griffent les ans.
Voici des décennies,
Tu étends ton manteau,
Il n’y a plus de nid
Pour sauver les oiseaux.
Je pense à tous ceux
Qui ont si faim, si froid,
Et qui sont malheureux
Sans avoir aucun droit.
Ta saison annonce
Noël et sa fête,
Pourtant je dénonce :
Aucune conquête !
Noël en famille,
Un sincère plaisir,
Le décor scintille
J’ai l’amour à offrir.
Je me méfie de toi,
Hiver je t’ignore,
Je reste sous mon toit
S’il fait trop froid dehors.
©Simone Gibert
Moi Simone.. J adore l’hiver ..je la vois comme la mariée de l automne..
Après les noces…. C est la réflexion. Certes le froid est là mais il remet de l énergie
Puisque il le faut pour se faire belle de couleurs….
Merci pour ce moment poétique
Julie
Nos pensées sont bien proches au sujet de cette saison fourbe et menteuse. Les mots tombent comme des flocons et on virevolte à plaisir sur vos strophes. Merci pour cet agréable moment.
Voilà des mots qui valent bien des tableaux et toutes les photos sur cette saison qui n’est pas toujours un cadeau même si elle annonce, comme vous l’annoncez si bien comme une note d’espoir et de joie finale au milieu de ce blanc de deuil,« le temps des enfants » devenu, hélas, celui des marchands. Protégez vous bien de ces frimas et puis, bravo et merci pour ce partage…