Cognent les pensées aux portes rebutantes de la contradiction
Une seule verra la nuit comme la grâce d’un jour neuf
Celle qui saura faire front à l’ennui des stériles guérillas
Menées en solitaire par nos tristes ennemis
Ils sont venus ces fous affamés quêtant leur part de pitance
Hurleurs possédés tyranniques rabattant la misère
Un silence soudain jeta un froid sur leurs paupières
Tranquille une silhouette paisible les regardait dans l’ombre
Fraîche lune que devance la lumière du matin
Aux cris de sauterelles apeurées par le bruit des voitures
Fraîcheur que lentement épuise la venue de l’aurore
Une goutte surprend une pluie hésitante à pleurer
Ils se sont tus tête basse un soupir dans les mains
Leur voix éteinte brisée en une prière d’espoir
A l’innocence sauvée ils commençaient à croire
Par la fenêtre une statue muette s’était mise à danser