en ce jour où la grande déchirure
défait ma vie je m’exile de mes aimés
et rentre dans mes terres de solitude
en ce jour où mes masques tombent
où même ma chair se dénude mes âmes
croisent le fer avec leurs fantômes
cris et hurlements muets duels sanglants
d’où n’émergent ni vainqueurs ni vaincus
en ce jour où la grande faucheuse de rêves
me décapite le cœur des choses me laissant
nu tel un vers au couchant de la rime
me cherchant tel qu’on m’a fait au levant
sans fard ni rôle ni scène
en ce jour où les grandes ombres drapent
mes champs fertiles de leurs angoisses
retenant la grain d’éclore le mêlant à l’ivraie
errances stériles labyrinthes miroirs
me renvoyant le reflet d’un inconnu
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