La peur et le courage
Un jour la peur et le courage
Qui faisait rarement bon ménage
Décidèrent d’aller nager
Un jour d’été à la plage
.
Mais la mer était démontée
La houle submergeait la jetée
La baignade était interdite
Mais le courage s’entêtait
Il ne voulait plus rien entendre
La peur lui demandait d’attendre
Il lui reprochait la lâcheté
Et voulait à tous prix descendre
Le courage était bon nageur
La peur, c’est connu, avait peur
Elle qui savait à peine nager
Les vagues augmentaient sa frayeur
La peur vexée, se retrancha
Et son désarroi s’affichât
Détesta d’un coup le courage
Mécontente, déçue, se fâcha.
Le courage dans l’eau qui narguait
Et les vagues le faisaient tanguer
Soudain happé par une grosse vague
Aussitôt cessa de blaguer
Le courage qui frôla la mort
Prit conscience qu’il a eu tort
Ses force lâchèrent et épuisé
Il s’abandonnait à son sort.
La peur paniquait et hurlait
N’hésita pas à y aller
Secourir, sauver le courage
En lui criant « ça va aller »
Le courage, sauvé, qui regrette
Entre ses mains tenait sa tête
Connut ce que c’est d’avoir peur
Et à quel point il fut si bête.
Le courage seul est un suicide
C’est la peur qui le garde lucide
Et la peur seule est une lâcheté
Et les dissocier, c’est stupide
Azifer
Bonjour, j’ai adoré votre idée avec l’association de ces deux mots. Il est vrai que cela fait un équilibre. Amicalement.
Jolie fable. Chacun peut avoir ses lâchetés ; peurs indépassables ou conscience du danger.